mercredi 26 avril 2006

En tous lieux… en tous temps…




« La vie est bien courte et ses moments s’enfuient, nos jours arrachés passent comme une heure brève (…)
Qui pourrait désormais s’arrêter là sans ressentir de vertueux élans, qui n'admirerait ce chef¬-d’œuvre [le mausolée], qui, en voyant cette profusion de richesses, ne resterait confondu devant les immenses ressources qui permettent de lancer ce monument dans les souffles de l’éther ?
C’est là le moyen le plus honorable d’utiliser sa fortune, c’est ainsi que les dépenses procurent des demeures impérissables, c’est ainsi que l’argent trouve à s’employer pour l’éternité lorsqu’il s’investit sainement dans une fondation durable. Beau spectacle pour la frénésie qui ne songe qu’à entasser de l’or et qu’entraîne l’éclat l’argent acheté au prix du sang ! Beau spectacle aussi pour le luxe insolent et prodigue qui se disperse entre de vains plaisirs (…) ; c’est une plaie qu’entretient la concurrence à laquelle se livrent les peuples.
Tout cela perd vite son charme, n’offre qu’un instant de plaisir, se trouve condamné par sa brièveté, mais si l’on veut bien tenir compte de tous les hasards de la vie et prendre la peine de jauger l’homme à la courte durée de son existence, alors on apprendra à croire que la conduite la meilleure est de consacrer tout ce qu’on a de forces dans la vie à se prolonger dans le temps sans manquer au respect dû aux dieux.
Ton père doit souvent éprouver de la joie et regarder de haut le bataillon des autres ombres, car il sait qu’ici subsiste son tombeau de si grande allure dans une éternelle nouveauté, que ces pierres parfaitement appareillées se dressent dans tout leur éclat, que s’élevant depuis leur assise ces étages ont vu croître leur beauté, si bien que chacune de ces arêtes semble tracée au cordeau dans une cire malléable. (…) ; et la foule des passants peut, sans se lasser, admirer ces splendeurs et s’émerveiller de voir l’équilibre harmonieux des colonnes qui brillent au dessus de leurs têtes. (…).
Beaucoup peut-être (…) diront qu’on fait venir la mort avant son heure en érigeant de son vivant un monument pour les temps à venir. (…) Je crois au contraire qu’ils sont à l’abri ceux qui ont voulu se ménager une demeure éternelle et, avec une rectitude absolue dans leur vie, planter des murs qui jamais ne s’effondreront. (…). Et tu seras à l’abri du souci, tu profiteras pleinement de ta richesse sans risque de créer de charge à personne, sans faire un testament grevé d’obligations, sans que ton héritier ait à redouter de devoir bâtir un monument pareil. Non, tout ce que tu laisseras parviendra intégralement où tes volontés voudront le faire aller. »

Ce joli poème n’a pas été écrit comme on pourrait le croire pour évoquer le mausolée d’Habib Bourguiba…

Ce poème est en fait gravé sur la façade du mausolée de Titus Flavius Secundus, un notable de la ville romaine de Cillium, actuellement Kasserine, en Tunisie.


Près de 2000 ans séparent le mausolée de Titus Flavius Secundus et celui d’Habib Bourguiba… Ces mots résonnent à travers le temps… Le regard qu’ils portent sur la vie, sur ses vrais délices et ses plaisirs éphémères, touche notre esprit par son intemporalité. Le regard sur la mort n’est pas éloigné du notre. La quête de l’éternité, la crainte de l’oubli et de l’effacement de la mémoire, s’est perpétuée au fil des siècles.

En tous lieux… en tous temps… le passé nous aide à comprendre qui nous sommes ; l'étude du passé nous montre aussi que chaque civilisation est le fruit des civilisations qui l'ont précédée.

mercredi 19 avril 2006

Planisphère...

Algérie, Allemagne, Benelux (désolé la carte est trop petite pour que je distingue plus en détail !!!), Canada, Chine, Emirats Arabes Unis, Etats Unis d'Amérique, France, Maroc, Roumanie, Royaume Uni, Suisse, Tunisie, ... la liste est déjà délicieusement longue...

Le 1er avril j'ai installé sur mon blog le petit planisphère visible à gauche. J'avoue que je regardais avec admiration ce petit planisphère sur les blogs de SkyDancer et de Zyed ; j'ai donc eu envie d'avoir moi aussi ce planisphère pour voir apparaître ces petits points rouges, pour les voir grandir, ...

C'est un véritable rêve de regarder souvent le planisphère. Ces petits points me font rêver et voyager. Les cartes m'ont toujours fait rêver ; j'ai toujours adoré dessiner des cartes et j'ai eu mon premier atlas à l'âge de sept ans. Mes parents me trouvaient toujours le nez penché sur ce livre rempli de cartes du monde entier.

Certains des points rouges visibles sur mon petit planisphère représentent de simples visiteurs anonymes, des gens auxquels je pense, des gens dont j'essaie d'imaginer qui ils pourraient bien être.

D'autres points rouges me sont plus familiers ; ils ont un prénom, parfois même un visage, ... ces points là sont comme des gouttes de mon sang dispersé dans le monde entier ; c'est en réalité le sang de tous mes frères auxquels je veux dire que je les aime très forts et auxquels je pense chaque jour.

Alors, à vous tous, visiteurs connus et inconnus, je tiens à vous dire "merci" de passer ici, de vous arrêter un peu et de me faire ainsi rêver. J'espère que ce que je fais vous intéresse.

samedi 15 avril 2006

Sans titre


Pour Hannibal...

jeudi 6 avril 2006

A Leïla...

Pourquoi partir sans rien dire… pourquoi penser que la fuite est le seul moyen de régler les choses… pourquoi penser que la fuite est vite oubliée ?

Tu m’as dit « tu es un ange… tu es trop bien pour moi… ». Je n’ai jamais entendu une chose aussi désespérante… chaque fois que quelqu'un prononce ces mots, mon esprit et mon cœur se brisent.

J’aimerais bien que les gens me trouvent moins « parfait » et restent près de moi ! Si tout le monde dit ainsi, si tout le monde se détourne de moi pour ces raisons, alors je serai un ange solitaire, privé d’amour et d’amitié toute ma vie…


A Leïla…

Ma chère Leïla, il y a un an et un mois,

Je me souviens : Tu t’es adressée à moi.

Je ne pouvais alors en croire mes yeux.

Et je croyais pour toujours être heureux.

En février tu m’avais tendu tes mains ;

Je pensais avec toi conjuguer le destin.

Mais en mai je ne savais plus ton dessein

Et ton silence pesant m’a annoncé la fin.

Ma Leïla, que me reste-il donc de toi ?

Je n’y peux rien ; j’ai subi ton choix…

Je t’ai perdu depuis près d’une année

Pour des causes pour toujours ignorées.

Depuis j’ai bien fait mon deuil de toi

Mais sans pouvoir t’oublier, tu vois.

Tu voulais sans un mot me quitter :

Mais mon cœur n’a cessé de saigner.

J’aimais t’appeler « ma Princesse ».

Tu disais « non ! Petit Ange, cesse

Ainsi de m’appeler car je ne saurai

Rien faire d’autre que te faire pleurer ».

Je ne comprenais pas… je protestais :

« Non, Princesse, reste comme tu es.

C’est ainsi que je t’aime, tu le sais,

Et pour te rassurer j’ai tout fait…

Toi, seule femme à m’avoir écouté,

Je sais que pour moi tu ressentais

Des choses qu’aucune autre jamais,

A présent, n’a voulu m’accorder.

Je ne connaissais pas ton visage…

Seulement ton cœur et ton esprit.

Je m’en contentais, j’étais sage

Et mon cœur était déjà conquis.

O ma Princesse de La Goulette,

Pourquoi faut-il que tout s’arrête ?

Ma Leïla, tant le jour que la nuit

Je te voulais compagne de ma vie.

Peut-être as-tu depuis pensé à moi ?

Moi j’ai assez souvent pensé à toi

En dépit de ce très puissant vent

Qui efface ton souvenir du temps.

samedi 1 avril 2006

Jeudi 30 mars 2006… 12h25-17h10

[A mon grand regret, j'ai été contraint de supprimer la note initiale...]

[Il y avait ici à l'origine un témoignage d'amitié, un récit d'une rencontre entre deux anges purs qui ont pu se rencontrer grâce à la blogosphère, deux anges qui n'auraient pas eu la chance de se croiser sans la blogosphère. C'était un témoignage intéressant, je pense, de ce qui peut naître de contacts virtuels, montrer que l'amitié pure peut réunir fortement des gens qui étaient éloignés les uns des autres. Je pensais que les gens se réjouiraient de voir, à travers ce témoignage, que les blogs pouvaient permettre à de vraies amitiés pures de se développer ainsi ; je voulais que ça donne de l'espoir aux gens. Bref, j'étais naïf et très con].

[Malheureusement on vit dans un monde pourri. Les gens se plaignent toujours qu'on ne les respecte pas mais ils ne respectent rien eux mêmes. Comment peuvent-ils alors faire la morale aux autres ? Un certain nombre de personnes qui ont vu la note initiale ont souillé par leurs idées immondes les sentiments nobles dont je voulais témoigner. Je suis tellement gentil que je ne peux même pas une seconde souhaiter pareil sort à ceux qui ont donné une mauvaise interprétation à ma note. Pourtant si cela arrivait aussi à ces gens, s'ils étaient eux aussi blessés par de tels propos, ils comprendraient... Mais peuvent-ils être blessés ? Ont-ils un coeur ? Je suis choqué que des gens n'aient toujours pas intégré de simples valeurs humaines universelles telles que le respect ou l'amitié. A tous ceux-là, je dis simplement : oubliez moi ! Foutez moi la paix ! Laissez en paix les gens qui ont un coeur et qui savent s'en servir ! Arrêtez de salir les rares belles choses qui subsistent dans ce monde, notamment la vraie belle amitié].

[A ceux qui respectent l'amitié, à ceux qui ont vécu ou vivent des amitiés très fortes, je leur dit simplement que je suis désolé, désolé de n'avoir pu laisser ce témoignage qui vous aurait immanquablement touché. Vous auriez compris, vous auriez apprécié ma note. Malheureusement il ne s'était pas passé quelques minutes ou heures après la publication de cette note avant que les premières paroles blessantes se répandent via le téléphone arabe].

[Je suis très déçu. J'ai beaucoup de peine. Je me demande bien ce que je fais ici. Heureusement l'amitié survit à la connerie humaine et personne ne me privera de celui dont j'ai parlé et dont la noblesse de coeur devrait inspirer tous ces esprits médiocres qui nous ont sali. Ce message est en rouge, la couleur du sang, ce sang qui saigne de mon coeur par ces propos détestables que j'espérais ne plus entendre...]