Ces huit derniers jours j’ai beaucoup pensé à eux deux. Ils ont réchauffé mon cœur par leurs pensées, leur affection et par les mots qu’ils ont su généreusement m’offrir et qui sont venus me toucher en plein cœur.
C’est étrange comme ils se ressemblent, tout en étant très différents l’un de l’autre. Ils sont presque nés le même jour. Ils sont deux êtres admirables, l’âme et le cœur remplis de sensibilité, d’attention et de générosité. Ils sont tous deux un mélange de force et de faiblesse, de certitudes et de doutes. Ils avancent lentement mais sûrement dans la vie. Je les admire… je les aide… je les aime.
Paris, le 25 septembre 2006,
Mes très chers *** et °°°,
Nul instant, je ne cesse de songer à vous deux, mes doux Anges. Ces mille cinq cents kilomètres qui m’arrachent à vous torturent cruellement mon âme sensible. J’essaie bien de nier son existence mais comment gommer cette distance… ?!
Il m’arrive régulièrement de me laisser aller sur internet à la recherche d’un vol, d’un hôtel, … Je me rassure en me disant que, si vous avez besoin de moi, je volerai à votre secours au plus vite.
Ces derniers mois n’ont pas toujours été simples pour vous deux et j’ai été votre Ami fidèle dans ces circonstances, ne me détournant pas de vous mais, au contraire, me rapprochant de vous, vous témoignant doublement mon affection en ces circonstances malheureuses.
Je me souviens de ces mails réguliers que je t’envoyais, °°°, quand tu étais loin de chez toi et que tu doutais énormément de ton avenir. J’écrivais… tu lisais… je t’écrivais encore… tu lisais et tu relisais encore et encore ces mots que je voulais rassurants pour toi, mon Ange. Je t’ai écrit beaucoup de belles choses, notamment des poèmes pour embellir ton âme et te montrer à quel point nos deux cœurs pouvaient être proches.
Ces derniers jours, c’est toi qui souffre mon cher ***. Je m’en veux de ne pouvoir être à tes côtés, moi qui aimerais être ton ombre bienveillante à chacun de tes pas dans l’existence. Je suis bel et bien ce rocher solide, inaltérable et apaisant sur lequel tu peux te reposer, mon Grand… mais la distance fait que je doute parfois de l’utilité de cet amour qui déborde de mon cœur pour réconforter ton âme fragilisée par les écueils de la vie.
Souvent vous avez exprimé vos doutes, vos angoisses. J’ai peur aussi parfois… J’aimerais être prêt de vous, vous serrer très fort dans mes bras et vous dire « Je suis là mon Ange, mon petit frère chéri… n’aies pas peur, je vais prendre soin de toi et tu retrouveras bientôt le chemin de la joie et de l’espérance ».
Mes *** et °°°, promettez-moi de résister à ces obstacles qui troublent régulièrement votre horizon… jurez-moi que si vous êtes au désespoir, comme précipités dans un gouffre infini, vous me parlerez pour que je puisse panser à distance certaines de vos douleurs et rendre un peu de lumière à vos visages et regards d’anges… Le silence est la pire des choses ; on le choisit au départ mais ensuite on en devient le prisonnier.
Vous pouvez me parler simplement, en toute confiance. Je suis discret et pudique et je ne pose pas de questions inutiles et gratuites. Je vous respecte ; je ne veux pas vous juger mais vous aider si vous avez besoin de moi. Parfois on n’ose parler, ne sachant à qui s’adresser : vous savez que je suis là. Je suis heureux car je peux aussi beaucoup vous parler et cela allège mon cœur et me donne confiance en moi. Je vous dois tant...
Nous avons tout pour être heureux. Nous avons l’énergie et la santé de la jeunesse, nous avons l’âme forte et le regard poétique… nous avons envie de nous élever et de nous dépasser… nous avons ces liens d’affection puissants qui nous unissent… Le bonheur simple est déjà là… nous devons en profiter et nous réjouir de cette chance immédiate tout en travaillant pour un avenir encore plus radieux.
Je pense à vous à chaque instant ; vous êtes dans mon cœur et dans mon âme.
Je vous embrasse de tout mon cœur, *** et °°°. Prenez bien soin de vous, mes Anges chéris.
Votre grand frère qui vous aime pour toujours.
Roumi