dimanche 20 janvier 2013

Neige à Paris

Quoi de plus agréable que de se promener tranquillement à Paris en fin de semaine ?! Certes la température actuelle n'incite pas tellement à flâner mais les couleurs et l'atmosphère particulières à la neige qui tombe depuis quelques jours ont retenu mon admiration. Il y a un petit côté romantique à contempler ces étendues urbaines, semées de bâtiments qui émergent d'un ciel à la lumière teintée par le voile des flocons de neige qui virevoltent avant d'agrémenter le sol d'un tapis blanc. Ce qui est intéressant c'est la lisibilité des lignes de l'architecture qu'apporte cette neige qui uniformise le plan horizontal pour mieux valoriser ce qui se développe à la verticale. De cette clarté émerge un sentiment de bien-être avec la certitude qu'il y a sans doute quelque part quelqu'un qui a quelque chose à offrir.



dimanche 13 janvier 2013

Les Halles ou le gouffre de la mémoire

Aujourd'hui 13 janvier est le dernier jour pour profiter de la belle exposition consacrée à Victor Baltard par le Musée d'Orsay à Paris.

Victor Baltard (1805-1874) est connu pour être l'emblématique architecte des anciennes halles de Paris,  une dizaine de pavillons de métal et de verre détruits au début des années 1970 quand les édiles locaux voulaient faire entrer une certaine idée de la modernité dans Paris.

Loin de vouloir faire un long exposé historique, je me placerai simplement dans l'optique de la mémoire et de l'émotion.

Les Halles, qu’Émile Zola nommait "le ventre de Paris", se sont muées en une véritable plaque tournante sociale, économique et culturelle depuis les années 1970 avec l'essor des transports en commun d'Île-de-France (gare RER des Halles) et la réalisation d'un centre tout autant commercial (magasins, bars, restaurants) que culturel et sportif (cinéma, piscine, médiathèque, centre Pompidou tout proche, ...). C'est un lieu de rencontre populaire où se sont forgés d'innombrables souvenirs. En fermant les yeux, j'imagine nos aïeux ayant engrangé nombre d'autres souvenirs dans les halles encore debout "de leur temps".

Aujourd'hui ce quartier est à nouveau en travaux et son aspect devrait connaître de sérieux changements. Ainsi nos souvenirs parfois récents seront partiellement effacés et remisés dans un espace devenu invisible, abstrait, illusoire, ... et nous aurons un peu plus l'impression d'appartenir au passé nous-mêmes, avec une bonne dose de mélancolie.

J'ai mangé ici avec eux à l'époque où nous étions encore tous là, heureux et unis... sur ce banc, je me suis assis avec toi, toi ou toi de longues minutes et nous avons parlé de nos joies et de nos peines, de nos espoirs, de nos rêves déçus ou naissants, ... Ici je suis passé avec il ou elle sous un beau soleil ou sous un dégradé de gris balayé par un vent frais d'hiver, ...

La géographie des souvenirs, émotions et sentiments devra se réinventer.