Rideau... riz d'eau... Ce jeu de mot un peu facile m'est venu presque inconsciemment...
Ce qui est moins trivial, c'est de décrire au mieux la sensation de bien-être que l'on peut ressentir dans un jardin d'Asie.
Si le jardin "islamique" et celui "à la française" impressionnent par la régularité de leur géométrie tridimensionnelle, le jardin asiatique, comme le jardin "à l'anglaise", paraît plus fantasque. Ce n'est cependant qu'une apparence trompeuse, tout y étant savamment conçu. On peut ainsi parler d'une liberté de la nature canalisée et orchestrée pour créer une multitude de points de vue, avec des effets de perspective développés dans un espace relativement restreint, par l'interaction de divers "plans" qui se succèdent et le jeu des proportions entre ces divers éléments structurant le paysage. L'usage d'arbustes miniatures (bonzaï) permet en particulier de casser les proportions et d'allonger les perspectives.
Ici les feuilles de l'arbre et les herbes du bord de l'étang, qui se rejoignent, s'écartent pour ouvrir une perspective. Il y a un jeu marqué d'ombre et de lumière, de fraîcheur et de chaleur, une structure à la fois verticale et horizontale, un allongement du plan intermédiaire avec les bonzaï puis un plan arrière qui ferme la perspective avec de multiples éléments minéraux et végétaux. Le bruit de l'eau, parcourue de carpes, et le frémissement de l'air dans les fleurs donnent au lieu son habillement sonore. Il y a mille détails à observer et chaque léger mouvement amène une émotion nouvelle, le sentiment général étant en quelque sorte d'être submergé par le beau et l'inattendu. On se sent un, on se sent humble, parmi cette multitude... et l'on rêve à travers des formes et des couleurs qui nous caressent le regard comme le pinceau de l'artiste sur sa toile.
Ce qui est moins trivial, c'est de décrire au mieux la sensation de bien-être que l'on peut ressentir dans un jardin d'Asie.
Si le jardin "islamique" et celui "à la française" impressionnent par la régularité de leur géométrie tridimensionnelle, le jardin asiatique, comme le jardin "à l'anglaise", paraît plus fantasque. Ce n'est cependant qu'une apparence trompeuse, tout y étant savamment conçu. On peut ainsi parler d'une liberté de la nature canalisée et orchestrée pour créer une multitude de points de vue, avec des effets de perspective développés dans un espace relativement restreint, par l'interaction de divers "plans" qui se succèdent et le jeu des proportions entre ces divers éléments structurant le paysage. L'usage d'arbustes miniatures (bonzaï) permet en particulier de casser les proportions et d'allonger les perspectives.
Ici les feuilles de l'arbre et les herbes du bord de l'étang, qui se rejoignent, s'écartent pour ouvrir une perspective. Il y a un jeu marqué d'ombre et de lumière, de fraîcheur et de chaleur, une structure à la fois verticale et horizontale, un allongement du plan intermédiaire avec les bonzaï puis un plan arrière qui ferme la perspective avec de multiples éléments minéraux et végétaux. Le bruit de l'eau, parcourue de carpes, et le frémissement de l'air dans les fleurs donnent au lieu son habillement sonore. Il y a mille détails à observer et chaque léger mouvement amène une émotion nouvelle, le sentiment général étant en quelque sorte d'être submergé par le beau et l'inattendu. On se sent un, on se sent humble, parmi cette multitude... et l'on rêve à travers des formes et des couleurs qui nous caressent le regard comme le pinceau de l'artiste sur sa toile.
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