Mes pensées vont à toi qui incarnes au mieux cet idéal humain... "You're every line, you're every word, you're everything."
dimanche 28 décembre 2008
Un coeur simple
Mes pensées vont à toi qui incarnes au mieux cet idéal humain... "You're every line, you're every word, you're everything."
Publié par Roumi à 28.12.08 2 pensée(s)
Catégorie(s) : Cri du coeur, Musique
lundi 22 décembre 2008
La famille beylicale au début des années 1930
Ces individus sont tous parents au premier, deuxième, troisième ou quatrième degré. Ils sont donc tous les héritiers d'un prestige dynastique qu'ils partagent collectivement puisque le pouvoir se transmet à l'homme le plus âgé de la famille - le bey -, le second dans l'ordre dynastique devenant héritier sous le titre de bey du camp.
On notera encore le port de la coiffe caractéristique de cette famille comportant des ornements métalliques représentant les armes beylicales. Enfin il faut signaler le port usuel de la moustache. Le petit Salaheddine est bien le seul à ne pas la porter !
Le nom des beys est par convention indiqué en rouge ; le nom des individus présents dans cette galerie de portraits est par convention indiqué en MAJUSCULE. Les individus sont présentés par ordre alphabétique.
Publié par Roumi à 22.12.08 2 pensée(s)
lundi 15 décembre 2008
Agathe Cléry
Agathe Cléry est le nouveau film d’Étienne Chatillez.
Rien ne semble devoir entraver l’existence d’Agathe Cléry une jeune femme belle et ambitieuse, heureuse en amour et à la réussite professionnelle éclatante. C’est sans compter une maladie rare – la maladie d’Addison – qui va foncer progressivement sa peau. De blanche elle devient donc noire, épreuve vécue d’autant plus dramatiquement par Agathe qu’elle n’apprécie guère les individus au teint coloré ; le dilemme pour elle est immense puisqu’Agathe se voit devenir ce qu’elle déteste !
La vie d’Agathe Cléry est ainsi bouleversée à tout point de vue tant en raison des regards environnants, certains positifs et d’autres non, que de sa propre appréciation négative, tout ceci la conduisant à penser que son existence ne vaut plus d’être vécue dans de telles conditions. Elle apprend toutefois grâce à la bienveillance de ses parents, de sa meilleure amie et d’un médecin, à reconstruire progressivement sa vie en découvrant plus intimement les difficultés de la vie de ceux qu’elle stigmatisait auparavant.
Une fois un équilibre précaire retrouvé sur le plan professionnel et personnel, la vie d’Agathe basculera à nouveau, comme un perpétuel mouvement du bonheur au chagrin, des demi-certitudes au doute, … C’est véritablement la succession de cette double épreuve qui servira de révélateur à la bonté humaine, authentique et sincère d’Agathe Cléry mais aussi à celle de l’homme qu’elle aime et qui l’aime.
L’idée d’un chemin initiatique passant par la métamorphose temporaire et conduisant à une sorte de rédemption de l’âme a été souvent mise en oeuvre dans l’Art sous toutes ses formes. Ainsi l’Antiquité nous a-t-elle livré l’histoire, connue par l’africain Apulée de Madaure, d’un homme transformé en âne, vivant de nombreuses aventures sous cette apparence avant de reprendre sa forme humaine et d’entamer une vie nouvelle et meilleure sur le plan spirituel. La transformation physique temporaire précède donc de peu la transformation morale ; elle la favorise même quand le premier réflexe serait d’y voir un simple désagrément.
D’aucun trouveront cette idée pour le moins convenue, presque banale et simpliste ; la comédie est là cependant pour présenter par le sourire ou le rire les sujets parfois les plus dramatiques. C’est le cas de la question fondamentale de l’acceptation de l’Autre, ici considérée sous l’aspect de l’origine ethnique. L’histoire d’Agathe Cléry, presque caricaturale de même que ses réactions et celles parfois de son entourage, interpelle judicieusement le spectateur sur l’absurdité de ces préjugés et l’interroge sur ses propres limites.
Contrairement à ce que pourraient suggérer l’affiche et la bande-annonce, ce film ne sombre pas dans une vision trop manichéenne de la réalité qui consisterait à traiter simplement de la difficulté pour certains Européens à accepter la différence. Cette réalité est confrontée à d’autres préjugés qui sont de même nature et nous renvoient finalement tous dos à dos dans cette réflexion salutaire.
La seule réserve que j’émettrais à l’égard du film est celle de l’emploi du terme « raciste », un terme accrocheur mais qui, suscitant une forme de passion, peut éloigner certains d’entre nous de cette réflexion qui devrait pourtant être généralisée ; le « racisme » n’est qu’une forme extrême de la xénophobie, c'est-à-dire la peur de l’Autre, l’incompréhension face la Différence ; ces difficultés sont, à des échelles diverses, très communes, touchant à peu près tout le monde puisqu’elles ne s’appliquent pas uniquement à la question ethnique mais à toute situation nous confrontant à une forme de différence.
La leçon ultime du film Agathe Cléry est que la peur et l’incompréhension peuvent se règler naturellement si chacun d’entre nous s’emploie à tendre la main aux autres, si chacun d’entre nous s’efforce d’apprendre à connaître et apprécier l’humanité dans sa diversité. C'est simple... mais c'est très juste.
Un film à voir donc, très léger et agréable, servi par de remarquables acteurs, dont Valérie Lemercier qui donne au personnage d’Agathe Cléry toute l’énergie et l’intensité dramatique nécessaires au succès de ce type de comédie. On notera aussi le mélange de dialogues parlés et chantés, ces derniers produisant une sorte de sentiment euphorique très appréciable pour s’évader quelques instants des réalités de notre temps.
Ultimes mots... mes tendres pensées pour toi mon Coeur qui m'as emmené voir ce film...
Publié par Roumi à 15.12.08 0 pensée(s)
Catégorie(s) : Cinéma
lundi 8 décembre 2008
Les larmes de Mohamed
Sa vie pourrait être magnifique mais il a un grand poids dans son coeur. Mohamed aime les bras à la fois doux et fermes des hommes ; Mohamed est homosexuel. Il a toujours rêvé d'une belle histoire d'amour ; il aime la tendresse et a effleuré parfois le bonheur. Il aime les mots et, même s'il dit avoir du mal à les formuler, ses messages sont toujours très touchants. Mohamed se demande souvent comment vivre en Tunisie en étant ce qu'il est ; il ne trouve pas de solution et cela le paralyse tant dans sa vie sentimentale que dans l'ensemble de son existence. Il sait en vérité que son idéal ne saurait exister que dans l'exil mais encore faut-il pouvoir partir, en avoir la possibilité matérielle, en avoir aussi la force car il est cruel de ne pouvoir concilier facilement deux aspects fondamentaux de son identité. Souvent il dit qu'il a renoncé à certaines choses, qu'il ne cherche plus son idéal ; il se plaît à croire qu'il recherche l'inverse de ce qu'il veut au fond de lui. Cela est bien triste mais bien compréhensible.
Mohamed a cloisonné sa vie. Sa famille et ses amis ignorent cette blessure qui déchire son coeur. Mépris ou indifférence... on peut effectivement hésiter longtemps entre ces deux perspectives, craindre de tout perdre, voir l'Enfer succéder à l'Enfer. Mohamed ne parle pas à ses amis de l'homosexualité car il craint de les perdre, car il les aime trop pour les perdre. Mohamed a deux profils MSN, deux adresses mails, l'une pour la famille et les amis, l'autre pour discuter avec des garçons comme lui. En cela il ressemble à tant d'autres garçons ayant les mêmes sentiments et les mêmes peurs... et donc les mêmes réflexes.
Mohamed séduit parfois des femmes et il se noie dans ces passions éphémères et destructrices de ce qu'il est véritablement. Comme beaucoup d'homosexuels tunisiens, il songe à se marier pour respecter les apparences et préserver ce respect qu'il craint de perdre en vivant tel qu'il est effectivement. D'autres homosexuels se tournent vers la religion et pensent trouver leur salut dans une sorte de mortification ; l'ancien amoureux de Mohamed est de ceux-ci désormais. Si certains s'accommodent tant bien que mal de ces mensonges que l'on peut au fond comprendre tellement leur détresse est grande et liée à la force du poids social, je ne crois pas que Mohammed serait de ceux qui peuvent cesser de former le moindre rêve, de ceux qui peuvent mentir sans états d'âme. Mohamed a l'âme belle, vagabonde ; la fantaisie est naturelle chez lui ce qui rend d'autant plus douloureux le fait de le voir triste, comme ce goëland aux ailes trop lourdes évoqué par Baudelaire, comme un bel ange qui aurait injustement perdu ses ailes.
La nuit, Mohamed vient me parler souvent sur internet. On partage beaucoup de rires, d'émotions et de confidences. Je dois aussi être fort pour lui, l'écouter, le réconforter parfois et étreindre son âme ; je ne manque jamais de lui rappeler combien je l'aime, qu'il est mon frère, mon ange, ... Et puis vient le silence de la nuit, la solitude du lit où je m'allonge, les draps gelés et parfois mes propres larmes destinées à évacuer certaines confidences douloureuses, chargées d'émotions puissantes et dont il faut se libérer.
Il me parle de suicide parfois et j'ai peur car en parler n'est jamais neutre, même s'il prétend rigoler. C'est clairement l'expression d'une souffrance, une demande d'attention également, un avertissement peut-être. Pour moi c'est forcément le début d'une vigilance accrue, une attention portée à la haute qualité du dialogue. Cela étant dit, tout drame serait de la responsabilité collective d'une société qui ne sait pas rendre heureux certains de ses membres au prétexte qu'ils sont différents. On sait parfaitement que les jeunes homosexuels ont notamment un taux de suicide plus élevés que les autres jeunes à cause de l'isolement où ils sont, du silence qu'ils croient devoir maintenir par peur, du silence qu'on leur oppose aussi souvent. On ne sait pas reconnaître leur détresse, on feint de l'ignorer et puis un jour certains d'entre eux nous quittent et il est trop tard.
Mohamed se confie à moi qui suis si loin de lui par la distance mais si prêt par le coeur. Je fais de mon mieux pour lui mais il faut être lucide ; je suis loin et seul quand il a besoin de proximité et d'être entouré.
Mohamed a beaucoup d'amis... mais il se sent seul malgré tout. Mohamed se sent souvent triste même dans les occasions heureuses. Ses espoirs l'abandonnent, ses rêves se font plus rares ; il a le plus grand mal à avancer dans sa vie désormais et les efforts qu'il doit produire sont d'autant plus difficiles.
Mohamed est peut-être votre frère, votre cousin, votre ami ou collègue... il vous aime et n'ose pas vous parler de ce qu'il est de peur de vous perdre. Vous ne le regardez pas assez pour savoir ou alors vous savez mais ne dites rien ?
Aujourd'hui il vit...
Mais demain... ??!!
Aidez-le avant d'avoir à le pleurer...
Aimez le tel qu'il est...
Publié par Roumi à 8.12.08 8 pensée(s)
Catégorie(s) : Cri du coeur
lundi 1 décembre 2008
Impression Soleil Couchant
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Publié par Roumi à 1.12.08 6 pensée(s)