samedi 26 juillet 2014

Nuit du destin

Chacun voit son destin où il peut et où il le souhaite mais ce qui nous réunit tous est le sentiment du beau, l'émotion de la grandeur, le rêve d'une légèreté qui fait du cœur une plume. J'ai vu tout cela aussi ce soir et mon regard était troublé du sentiment de cette liberté. Les anges étaient là et la fleur rouge grandissait en moi comme si l'Amour s'emparaît de tout mon être. Je t'ai vu ce soir au milieu des pétales de cette rose.




mercredi 16 juillet 2014

Une fenêtre se referme… Une autre s’ouvre…





Une fenêtre se referme… Une autre s’ouvre…


Ce qui s’achève n’est plus sinon dans nos souvenirs fidèles ou infidèles. Ceux qui sont beaux, je les veux fidèlement infidèles… écho d’une vibration, d’un souffle saccadé ou d’une main qui tremble d’émotion. Ce paradoxe est celui d’un rêve que l’on souhaite revivre et que l’on rend si beau qu’il en devient parfois inaccessible.


La beauté que j’ai savourée pendant deux ans, je la veux non pas belle mais sublime et ultime. Que les formes parfaites de la pierre se détachent dans un bleu infini, que le soleil teinte les verres de reflets multiples ! Je veux voir et revoir cela quand il fera gris et que je regarderai mon nouvel horizon, moins illustre, plus morne et sans charme. Je veux que ce beau souvenir soit l’ornement de ma vie quand elle me semblera amoindrie.


Je ne regrette rien ; je sais qu’il ne le faut pas. S’habituer à la beauté, c’est se condamner à ne plus la voir bientôt ou à la sous-estimer. En entrant dans mon passé, elle retrouvera certainement son éclat particulier, absolu et éternel.


Et en ce jour un peu trouble où tout semble suspendu entre cet avant et cet après, où je touche encore du doigt une réalité qui s’enfuit déjà tandis que l’avenir s’annonce prévisible, j’ai vécu un moment de grâce qui a balayé ma mélancolie, quelque chose dont j’ai appris par expérience qu’on ne le vit que rarement dans toute une vie.


J’ai tremblé, je l’avoue, sachant que tu étais si près de moi… à la fois impatient et troublé par la perspective d’une rencontre que j’espérais vivement. Alors que je ne frémis pas devant le médecin ou devant mes juges, j’ai tremblé devant toi, comme un diapason que rien n’arrêterait. Les îlots de joie qui ponctuent une vie, on les vénère avec l’ardeur du pèlerin qui trouve un phare sur son chemin de foi, on les submerge parfois de la marée de ses larmes ou bien de la chaleur de son regard serein.

Merci donc pour cette grâce et qu’elle vive pour toujours, ici ou ailleurs et au-delà du temps !