Ceci n’est pas une note banale de début d’année... donc pas de bilan formel de l’année écoulée... pas de bonnes résolutions car sincèrement je n’ai aucun comportement répréhensible à amender et les bonnes résolutions de début d’année me font doucement rire... pas non plus de prévisions astrologiques (je précise néanmoins que je suis scorpion ascendant taureau)... Un peu d’originalité ne faisant pas de mal, j’ai donc choisi de relire des dizaines de messages reçus cette année (d'où l'heure d'arrivée tardive de cette note !) et d’évoquer quelques souvenirs heureux de l’année écoulée, mois par mois, avec quelques mots ou phrases qui m’ont été adressés l'année dernière...
Janvier 2006
Depuis plusieurs années, on se voyait sans se parler sur le quai de la gare. Aucune raison de te parler... en plus, je suis si timide... en ce mois de janvier, un ami commun m’a enfin permis de faire ta connaissance, G********. J’avais deviné tes qualités avant même de te parler et je suis heureux que l’amitié règne entre nous. Ce jour de janvier où je t’ai parlé, je me suis dit que j’avais déjà de quoi être satisfait de l’année 2006 et qu’elle pouvait s’achever immédiatement… il faut dire que je n’avais pas été habitué à vivre des années aussi riches en émotion que 2006 !
Je reçois un mail d’un autre G******** qui est un collègue et dont j’apprécie la compagnie. Tu souffres... peine de cœur, travail éprouvant, ... Je t’écris un message pour te réconforter... tu me réponds... c’est la première fois qu’on se parle à cœurs ouverts...
Février 2006
Je découvre la blogosphère à travers le blog de SkyDancer; j’écris mon premier commentaire chez toi, Mehdi ; on entre en contact rapidement et tu m’écris notamment : « J’aimerais bien que tu crées un blog dans lequel tu pourras tout dire de toi. »
Je fais la connaissance d’un Tunisien de Sousse adorable. Je pense à toi souvent C*****.
Mars 2006
Bien décidé à faire plaisir à Mehdi, je crée, pour le meilleur et pour le pire, mon blog début mars.
L’un de mes frères m’écrit ceci : « moi aussi je t'admire beaucoup. Tu sais je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui sait quoi devenir dès l'âge de cinq ans sauf toi. Tandis que certains, pensant à moi particulièrement, jouaient aux billes ou je ne sais quoi, certains autres, pensant à toi, savaient déjà ce qu’ils deviendront lorsqu’ils seront grands. JE T’EMBRASSE. »
A la fin du mois de mars, un ange admirable entre dans ma vie… un ange qui sait assembler les mots comme des pierres précieuses, un ange éloigné des siens et qui avait besoin qu’on l’entoure d’affection, ce que j’ai tenté de faire à distance.
Mon premier meetup... avec toi simplement. Un souvenir fabuleux... J’espère que le p’tit âne Roumi va bien !
Avril 2006
Le début du mois marque le début d’une correspondance délicieuse ; tu es tellement exceptionnelle. On découvre toi et moi que le monde est petit et qu’il existe encore des gens pleins d’humanisme.
Un être cher m’écrit : « Je t’écris ce mail juste pour te dire que tes lettres me manquent !! Sois sûr que je les lis et relis toutes. » Tu ne le sais pas mais je songeais sérieusement à prendre un avion pour venir te soutenir moralement.
Avril m’apporte un grand frère, avec encore la surprise de découvrir que le monde est si petit : « (...) Ton message m’a vraiment touché à un tel point que j’ai dû le lire et le relire plusieurs fois. J'étais étrangement heureux, aujourd'hui, et je ne sais pas pourquoi. J’ai voulu tout d’abord, te remercier infiniment pour cette confiance et cette sincérité digne d'une personne comme toi. Comme tu l’avais déjà dis dans ton message on se connaît à peine mais en lisant ton message j’avais le sentiment qu'on se connaît depuis des années et des années. (...) Je suis très content que K. soit considéré comme un frère par toi et ma joie était aussi grande parce que nous sommes maintenant trois frères :) (...). »
Tu as perdu ton père... je pleure... on se voit le lendemain... on marche dans Paris de la place de la Nation jusque vers la place Saint-Michel ... je ne sais pas trop quoi te dire... mes mots me semblent dérisoires mais je suis là près de toi...
En avril, je manifeste aussi mon attachement à un Tunisien vivant en Allemagne et que je connais depuis trois ans ; j’ai réalisé avec émotion qu’on se connaissait depuis si longtemps déjà. Il faudrait qu’on pense à se rencontrer un de ces jours !
Un ami d’enfance réapparaît… un des rares qui m’a laissé un bon souvenir... on s’écrit un mail de temps en temps...
Mai 2006
Je découvre une princesse venant d’une ville mal-aimée de Tunisie... moi je l’aime bien ta ville et tu en es une adorable ambassadrice.
C’est ton anniversaire... tu as trente ans mon grand frère. Je t’offre un vieux livre très beau... J’étais un peu triste aussi parce que j’ai pensé à ton cher jumeau qui n’est plus là.
Mon petit frère, cela fait longtemps qu’on ne s’est pas vu... tu fais des fouilles archéologiques dans le nord maintenant... tu sais que je ne vais pas trop bien à ce moment là… Ton message me réconforte et me touche, surtout que tu as eu pour moi un geste inédit je pense : « Ce week-end j’étais dans une église en Picardie et j’ai brûlé un cierge en ton honneur... »
Juin 2006
Un ange entre dans ma vie… tu m’écris beaucoup... des mots bouleversants que je n’ai jamais entendus : « (...) J’ai beaucoup pensé à toi aujourd’hui, c’est incroyable combien tu es entré dans ma vie en si peu de temps. J’ai pensé à toi en voiture, l’air chaud entrait par la fenêtre grande ouverte et je t’imaginais, là, ta touchante photo en filigrane dans le paysage devenu jaune par le soleil. (...). ». Tu m’écris un poème qui est gravé dans mon âme... je me confie à toi comme je ne l’ai jamais fait... tu es celui qui sait le mieux qui je suis... chaque page de ma vie, je te la confie et tu la conserves en toi, tel le livre de mes mémoires.
Tu es en Libye... tu me manques... je voudrais être près de toi, environné par tant de vestiges antiques... on serait tellement heureux tous les deux à passer des heures à errer, rêver, ...
Tu me fais part de ton grand dilemme. Je ressens ton l’intensité de ton questionnement et j’essaie de te conseiller avec sagesse... je suis heureux car finalement j’avais raison dans ce que je t’ai proposé et tu es bien plus équilibré maintenant.
Je fais la connaissance d’un drôle de zèbre... j’adore ton humour... tu aimes comme moi les piles, les cintres ou encore l’ascenseur… j’adore qui tu es. Je t’aime beaucoup, p’tit Frère.
Juillet 2006
Une rencontre à Paris... mini meetup à deux... tu es délicieusement rayonnante... surtout que le soleil de fin de journée met ton visage en valeur.
J’ai un nouveau frère... on a la même passion... tu m’écris presque chaque jour et cela me fait beaucoup de bien... tu me fais rire... tu me tiens compagnie... tu es adorable !
Je pleure beaucoup en pensant à toi, à ce drame que tu vis personnellement, à ta peur... nos larmes se mélangent et nous unissent. Tes messages mettent mon cœur à vif : « (...) j’ai les larmes aux yeux en lisant ton mail, ton soutien me touche beaucoup et m’est d’un grand réconfort en ce moment (...) » ; « Roumi, je n'ai pas les mots... j’ai les larmes au yeux... merci, merci beaucoup pour ton soutien actif, sincère et réconfortant mon ami !! »
Tu m’aides à vivre : « (...) Il faut que tu saches aussi que bien que silencieux, je pense beaucoup à toi, plusieurs fois par jour d’ailleurs et j'essaye de te faire vivre dans mon cœur, ce qui je sais, n’est pas quelque chose d’évident vu la distance, mais voilà, tout va bien, je suis là (...). »
Août 2006
Je reçois une demande en mariage sur mon blog... le bonheur me fait rêver.
Une princesse apparaît... et disparaît... banalité de ma vie...
Tu es là... je passe mes plus beaux moments de l’année près de toi.
Rien d’autre... août est un mois mortel !
Septembre 2006
Tu repars...
Mon Ange, tu m’offres des mots comme toujours inoubliables : « (...) Je me rappelle encore de cette nuit ou loin de mon pays je me sentait seul. Ta note m’a réconforté dans ma solitude. (...) je fête cette note qui a fait de nous les amis et frères que nous sommes ! »
Tu soutiens ton DEA devant le jury à Paris... je suis là... j’ai beaucoup de joie d’être ton grand frère, d’avoir partagé tant de choses avec toi depuis plusieurs années, tant sur le plan intellectuel que dans le domaine de l’émotionnel.
Octobre 2006
Le mois commence délicieusement avec ton premier message... Tu es un être d’exception, une lumière pour moi et je reçois avec gratitude tes mots tendres : « MERCI... pour cette honnêteté, cette ouverture d’esprit et cette sensibilité qui t’emmèneras bien haut dans le chemin de la vie... ».
Je me souviens d’une conversation où on parlait tout simplement, toi et moi... le temps, le cycle des saisons, ... tu étais loin... dans un endroit rêvé... c’était tout simplement beau de penser à toi dans ces circonstances...
Le mois se termine avec un nouvel ange... enfin j’ai osé t’écrire... ma timidité et une certaine angoisse m’avaient retardé dans ce vœu déjà ancien... ta première réponse est pleine d’attention touchante... c’est comme une fruit délicieux que tu m’offres... tu as une culture éblouissante... une soif de savoir incroyable... je suis heureux d’apprendre de toi autant que je t’apprends... c’est le partage idéal.
Novembre 2006
Tu as pensé à moi... ce que j’aime en toi, c’est cette attention que tu portes aux autres... c’est assez rare et cela me touche infiniment.
J’ai un visiteur à Paris peu après mon anniversaire... tu m’offres un très beau livre... on se promène du côté du Jardin des Plantes, des Arènes de Lutèce, ... un chemin que je connais bien... un chemin que j’appelle le chemin de la Fraternité... Tu viens toujours me voir à Paris pour mon anniversaire... nous sommes frères depuis six ans déjà.
Un moment de profond trouble, balayé par tes paroles chaleureuses... « Je t'embrasse fort mon cher Roumi et merci pour tout ce que tu as fait pour moi. Vraiment merci. » Merci à toi de m’avoir rendu à la vie en apaisant mes doutes.
Décembre 2006
« Ta communication est pour dans une heure et quelques minutes, je te souhaite bonne chance (...). Je pense que quand tu liras ce mail tout sera déjà passé alors j'espère que ça sera en bien. » Mon Ange, j’étais seul dans ma chambre d’hôtel quand j’ai lu ton message... juste avant de descendre dans l’arène... tu m’as fait un bien fou par ton attention.
Tu me fais voyager avec toi... « C’est du train vers Sfax que je t’écris (...) je ne suis pas si seul que ça, tu es avec moi pendant que je t’écris ces lignes. (...) ce rêve que je viens de faire où tu étais tout ce temps dans cette chaise vide à côté de moi. »
Je reçois un mail d’O******, un de mes plus anciens étudiants. Je suis heureux que tu me donnes des nouvelles de toi ; je suis touché de savoir que j’ai contribué modestement à te faire grandir de manière si admirable.
Dernières heures avant le changement d’année... tu me parles de ta blessure cachée, de ce couteau que tu retournes dans ta plaie... j’essaie de trouver quelques mots pour t’aider mais ces mots me semblent dérisoires face à ce que tu peux ressentir.
Voilà... je ne sais pas quoi dire en vérité... c’est comme si je venais de concevoir là une sorte de bombe atomique qui vient de m’exploser en plein dans le cœur... concentrer autant d’amour en si peu d’espace... J’espère que je n’étais pas trop indigne de tous ces êtres qui ont rendu l’année 2006 inoubliable pour moi et qui m’ont aidé à oublier les choses douloureuses dont je n’aime pas parler sur ce blog. Je n’ai qu’un vœu... que 2007 soit une année où je reçoive encore beaucoup d’amour... j’en ai tant besoin.
Je vous souhaite à toutes et à tous une très heureuse année 2007.