lundi 27 avril 2009

Le printemps de nos vies

À l’ombre du grand lys d’azur, vois mon désir :

Mon âme errante songe à sa si délicieuse rose,

Espérant que, sans épines, bientôt elle compose

Avec mon cœur la mélodie heureuse du zéphyr.


S’il m’était permis d’ouïr ton corps frémissant

Et puis enfin de lire ton amour sur mes lèvres,

L’éternité qui pour moi demeure, tel l’orfèvre

Je la consacrerais à ciseler nos sentiments…


Quand le tourbillon de la vie t’éloigne de moi,

Je chancèle, regard triste et gestes maladroits,

Et m’efforce de te suivre, ô Gracieux Amour,


Au pas de ces accents colorés de troubadour.

Ta main est mon talisman ; elle est mon salut.

Offre-la moi et je serai pour toujours ton élu.

lundi 20 avril 2009

Si j'étais près de toi...

Si j'étais près de toi...
Je ne le suis pas... tu m'as bien demandé de te suivre mais au dernier moment ! J'aurais dû m'en douter... tu m'as habitué à ces fantaisies... mais tout quitter du jour au lendemain n'est pas à la portée de chacun, même pour toi qui a eu le loisir de te préparer à l'avance ! Je te suivrais partout si un minimum d'organisation était possible.

Si j'étais près de toi...
Tu ne passerais pas des heures sur MSN... Partir à l'autre bout du monde pour se retrouver devant MSN : la belle affaire ! Autant utiliser ta carte de transport et venir me chercher à la maison, comme j'en rêve toujours. Et puis il y a MSN aussi chez moi ! Enfin bref c'est triste de ne pas profiter du lieu où l'on est sans être accroché à ses petites habitudes. II faut savoir ouvrir des parenthèses ; elles se referment bien assez tôt !

Si j'étais près de toi...
Nous ferions la tournée des églises, musées et sites archéologiques... nous terminerions la journée sur un quai, à regarder l'horizon.... je passerais ma main dans ton dos et te glisserais à l'oreille un poème romantique.

Si j'étais près de toi...
Tu serais dans mes bras et l'on ne pourrait pas nous séparer... je te ferais comprendre ce que c'est qu'être deux pour lever enfin tes doutes.

Et toi ? Que ferais-tu si tu étais près de moi... ?

lundi 13 avril 2009

Souvenir d’un sonnet interrompu

L’inconnu encore et le familier à la fois…
C’est à toi, en ces temps doux, que ma foi,
Joyeuse, bercée d’innocence inaltérable,
Se dévoue, captive de l’ombelle vénérable

De ton âme fleurie, de tes tendres attentions.
Mon cœur, je le sens, est peuplé de tensions :
Que tu m’écrives ou me parles, où que tu sois
Je tremble comme la feuille en papier de soie.









[Nous n’étions pas faits l’un pour l’autre… Ce qui m’avait auparavant rassuré en toi, tu l’avais finalement balayé en quelques mots… des mots qui n’effaçaient pas les autres mais qui les rendaient cependant plus obscurs et moins savoureux.
La nuit est longue pour moi, recueillie… j’aime le calme, le silence même parfois. Tu aimes pour l'essentiel la fête, la folie, le bruit et d’autres choses peut-être qui me touchent moins encore. Tu le savais tout cela… tu savais que cela n’était pas pour moi car je m’étais dévoilé un peu plus que toi déjà… mais tu n’as parlé que lorsque je commençais déjà à croire à une forme d’harmonie entre nous… une seconde trop tard donc !
J’aime les rencontres simples à deux ; tu aimes les réunions de groupe… J’aime marcher tranquillement ; tu aimes conduire ta voiture, toujours un peu dans l’urgence. Mais le pire c’est peut être la fierté écœurante avec laquelle tu proclames que ta mère vient faire le ménage chez toi et que tu la regardes travailler les bras croisés…
Je veux une vie simple… Si tout ce que tu avais à m’offrir c’était de te chercher parmi tes amis dans l’obscurité crépitante d’une boîte de nuit à l’heure où nos corps auraient dû s’épouser tendrement, mieux valait songer à trouver mieux que moi dès le départ.
Nous restait éventuellement l’amitié… mais étais-je véritablement de ces gens « intéressants » que tu prétends rechercher ? Tout me faisait craindre que non… ton silence a répondu pour toi…]

dimanche 5 avril 2009

C'est ce qui s'appelle avoir de la veine

Dans la vie, on se lève parfois le matin sans savoir que l'on va faire quelque chose de totalement inédit dans la journée.

Voilà donc que je me retrouve dans la rue de Rivoli à visiter magasins de vêtements et de chaussures, au point que ceux qui me connaissent passeraient à côté de moi en se disant que c'est un autre, tellement cette situation a quelque chose d'improbable.

En effet, chacun sait que je suis à côté de mes pompes et que, l'habit ne faisant pas le moine, je prête peu d'intérêt à courir les boutiques de vêtements à la mode. Certains amis bien intentionnés ont vaguement évoqué leur intention de me relooker mais n'ont heureusement jamais mis leur menace à exécution.

Quoi qu'il en soit, ma présence insolite en ces lieux n'était pas de mon fait mais due à un très bon ami qui m'avait emmené dans ces lieux si étranges pour effectuer la traditionnelle corvée du Tunisien en visite à Paris : ramener de quoi tenter de satisfaire toute la famille ! Remarquez bien que je ne lui en veux pas ; au moins j'ai découvert des choses plutôt insolites pour moi et c'était l'occasion ou jamais !

Me voici donc à l'entrée du magasin Delaveine... une marque dont je ne connaissais que de nom. Devant l'entrée, je me sens déjà comme au bord d'un précipice, contemplant, le regard perdu, cette masse de jeunes qui attendent je ne sais quoi. Pas très engageant... J'entre et je comprends instantanément mon erreur ! Bon imaginez un gars de trente ans, habillé de manière très classique, chaussures normales (pas de baskets donc !), jean (bon là je pourrais faire un peu mieux), chemise sobre et petit pull fin beige.

Et là j'entre dans le temple du "fashion"... le fashion du moment étant manifestement à la fausse allure de sportif : fausses chaussures de sport, faux polos de sportifs, faux hauts et bas de jogging... le tout vendu bien plus cher que les plus ordinaires des vrais vêtements de sport. Pour la première fois de ma vie je suis dans un magasin de... euh... sportswear, urbanwear, streetwear, ... Que d'émotion vraiment !

Mais l'intérêt de cette boutique est ailleurs ; l'ambiance déjà... musique "boum boum" pour jeunes [plus jeunes que moi]... décor "urbain" si j'ose dire, style un peu vieille usine désaffectée avec bois et ferraille ; cela flatte sans doute la clientèle banlieusarde !

Et alors les gens... magnifiques ! Déjà il faut dire que c'est la première fois que je vois un magasin où on fait la queue pour sortir ! Ensuite c'est l'occasion de voir des gens très étranges de près... des jeunes habillés essentiellement en grands sportifs qu'ils ne sont pas, portant leur fortune sur le dos, sans oublier dans les oreilles, le nez où toute autre partie charnue de leur anatomie. Ils se promènent en petits groupes, à la recherche des vêtements supposés les rendre les plus séduisants, poussant des grognements quand ils ont trouvé leur bonheur... ou quand leurs camarades reviennent avec un vêtement déjà out of date ou bien plus cher que le prix payé par le cousin à la meuf de leur grand frère dans la super boutique qu'y a que le cousin à la meuf de leur grand frère qui la connaît !

Je deviens songeur en constatant que dans ce magasin se croisent en particulier de jeunes banlieusards durs à cuire et de jeunes hommes homosexuels. Rencontre et cohabitation improbable dans ce secteur de la place Sainte-Opportune... le paradoxe est qu'ils ont donc plus ou moins les mêmes goûts vestimentaires... c'est bien peut-être d'ailleurs la seule chose qu'ils partagent !

Mes observations n'iront pas plus loin... nous passons chez H&M, toujours en quête de souvenirs parisiens pour Tunisiens rêveurs. Et je poursuis pour ma part ma quête initiatique dans les magasins de vêtements, non sans une certaine détresse dans le regard et le sentiment que mon cerveau subit le sort de la banquise ! D'ici à la prochaine épreuve de ce type, je devrais heureusement pouvoir retrouver mes esprits ! :)

jeudi 2 avril 2009

J’ai envie d’écrire un poème

Cela fait déjà un mois et demi que je n’ai pas écrit un seul poème ici ou ailleurs. On croit toujours avoir vécu le meilleur avant… on se trompe… mais on s’égare tout autant en pensant qu’on aurait définitivement touché le fond à la dernière tempête. On peut toujours faire mieux dans le pire !

Si je dis cela c’est parce que, mes poèmes étant généralement liés à une personne précise et l’amour étant l’un des moteurs qui donne envie à la fois de s’exprimer et aussi de s’adresser à quelqu’un, les nuages du ciel amoureux peuvent avoir une influence sur mes élans poétiques. Mes derniers poèmes avaient un nom, un visage… de beaux yeux et de belles mains… et des caractéristiques moins faciles à apprécier sans doute.


Que faire alors ? J’ai laissé la terre reposer un moment ; je sens le printemps qui bouillonne en moi, encore assez timidement. Je peux écrire ce que j’appelle un « poème orphelin », un poème qui n’est destiné à personne. C’est rare… c’est triste… du moins, j’estime pour ma part qu’un poème sans son destinataire est une chose triste… et je cherche toujours au-delà de l’instant de création, à trouver un destinataire à ces fameux poèmes orphelins ! Le poème suivant s’adresse donc à quelqu’un que je ne connais pas ou alors à quelqu’un que je connais mais à qui je ne pense pas en ce moment. Il faut parfois un an pour que je trouve le destinataire donc comme diraient nos chers amis helvètes, « y’a pas le feu au lac ! » :)


Respire donc ! Il n’y a pas le feu au lac !

Oublie enfin de cette horloge le tic-tac ;

Ouvre grand les yeux et ton cœur distrait

Pour éloigner ce qu’il recèle d’abstrait.


Toi qui imagine exister à cent à l’heure

Ta vie entière n’est en fait qu’un leurre

Où tu te contentes toujours d’effleurer

Ce qu’il te faudrait bien plutôt aimer…


Pour t’épargner ces tristes artifices

Je me dévouais en vains sacrifices,

Rêvant encore du sublime pour toi,


Sans hélas jamais susciter ton émoi.

Désert mélancolique, sans repères,

Ton ombre est la contrée où j’erre...


Tiens… finalement ce poème n’est pas si orphelin que cela… il est même encore pour toi !