lundi 25 septembre 2006

Lettre à deux petits frères

Ces huit derniers jours j’ai beaucoup pensé à eux deux. Ils ont réchauffé mon cœur par leurs pensées, leur affection et par les mots qu’ils ont su généreusement m’offrir et qui sont venus me toucher en plein cœur.

C’est étrange comme ils se ressemblent, tout en étant très différents l’un de l’autre. Ils sont presque nés le même jour. Ils sont deux êtres admirables, l’âme et le cœur remplis de sensibilité, d’attention et de générosité. Ils sont tous deux un mélange de force et de faiblesse, de certitudes et de doutes. Ils avancent lentement mais sûrement dans la vie. Je les admire… je les aide… je les aime.

Paris, le 25 septembre 2006,

Mes très chers *** et °°°,

Nul instant, je ne cesse de songer à vous deux, mes doux Anges. Ces mille cinq cents kilomètres qui m’arrachent à vous torturent cruellement mon âme sensible. J’essaie bien de nier son existence mais comment gommer cette distance… ?!

Il m’arrive régulièrement de me laisser aller sur internet à la recherche d’un vol, d’un hôtel, … Je me rassure en me disant que, si vous avez besoin de moi, je volerai à votre secours au plus vite.

Ces derniers mois n’ont pas toujours été simples pour vous deux et j’ai été votre Ami fidèle dans ces circonstances, ne me détournant pas de vous mais, au contraire, me rapprochant de vous, vous témoignant doublement mon affection en ces circonstances malheureuses.

Je me souviens de ces mails réguliers que je t’envoyais, °°°, quand tu étais loin de chez toi et que tu doutais énormément de ton avenir. J’écrivais… tu lisais… je t’écrivais encore… tu lisais et tu relisais encore et encore ces mots que je voulais rassurants pour toi, mon Ange. Je t’ai écrit beaucoup de belles choses, notamment des poèmes pour embellir ton âme et te montrer à quel point nos deux cœurs pouvaient être proches.

Ces derniers jours, c’est toi qui souffre mon cher ***. Je m’en veux de ne pouvoir être à tes côtés, moi qui aimerais être ton ombre bienveillante à chacun de tes pas dans l’existence. Je suis bel et bien ce rocher solide, inaltérable et apaisant sur lequel tu peux te reposer, mon Grand… mais la distance fait que je doute parfois de l’utilité de cet amour qui déborde de mon cœur pour réconforter ton âme fragilisée par les écueils de la vie.

Souvent vous avez exprimé vos doutes, vos angoisses. J’ai peur aussi parfois… J’aimerais être prêt de vous, vous serrer très fort dans mes bras et vous dire « Je suis là mon Ange, mon petit frère chéri… n’aies pas peur, je vais prendre soin de toi et tu retrouveras bientôt le chemin de la joie et de l’espérance ».

Mes *** et °°°, promettez-moi de résister à ces obstacles qui troublent régulièrement votre horizon… jurez-moi que si vous êtes au désespoir, comme précipités dans un gouffre infini, vous me parlerez pour que je puisse panser à distance certaines de vos douleurs et rendre un peu de lumière à vos visages et regards d’anges… Le silence est la pire des choses ; on le choisit au départ mais ensuite on en devient le prisonnier.

Vous pouvez me parler simplement, en toute confiance. Je suis discret et pudique et je ne pose pas de questions inutiles et gratuites. Je vous respecte ; je ne veux pas vous juger mais vous aider si vous avez besoin de moi. Parfois on n’ose parler, ne sachant à qui s’adresser : vous savez que je suis là. Je suis heureux car je peux aussi beaucoup vous parler et cela allège mon cœur et me donne confiance en moi. Je vous dois tant...

Nous avons tout pour être heureux. Nous avons l’énergie et la santé de la jeunesse, nous avons l’âme forte et le regard poétique… nous avons envie de nous élever et de nous dépasser… nous avons ces liens d’affection puissants qui nous unissent… Le bonheur simple est déjà là… nous devons en profiter et nous réjouir de cette chance immédiate tout en travaillant pour un avenir encore plus radieux.

Je pense à vous à chaque instant ; vous êtes dans mon cœur et dans mon âme.

Je vous embrasse de tout mon cœur, *** et °°°. Prenez bien soin de vous, mes Anges chéris.

Votre grand frère qui vous aime pour toujours.

Roumi

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lundi 18 septembre 2006

Visite au musée du Quai Branly

Alix en rêvait le jour et la nuit… il a réussi à me convaincre… et nous voilà donc, Alix et moi, amis devenus frères, devant le Musée du Quai Branly en ce jour où le ciel parisien n’est qu’un infini dégradé de nuances grises. Nous nous trouvons devant le nouveau grand musée français, voulu par le président Chirac.
« Musée du Quai Branly »… Je sais qu’on attend la mort de l’actuel président pour l’appeler « Musée Jacques Chirac », mais ce n’est pas une raison pour trouver un nom temporaire aussi ridicule. On aurait pu à la rigueur l’appeler « Musée de l’impasse Branly » pour illustrer l’incapacité de ses promoteurs à définir son contenu et sa vocation précises : musée d’art ou d’ethnographie, musée des « arts premiers » ou des arts « non occidentaux », … Après dix ans de débats, des choix radicaux ont donc été faits, soulevant les critiques d’une grande partie de la communauté scientifique et intellectuelle… mais personne n’a voulu assumer ces choix par une appellation plus explicite du musée…
Le bâtiment du musée, conçu par l’architecte Jean Nouvel, se présente comme une sorte de longue passerelle suspendue, environnée d’annexes et entourée de plantations. Le terrain du musée est séparé du quai Branly par une grande façade vitrée dont l’intérêt m’échappe. Sur ce même côté, le musée comporte de nombreuses excroissances multicolores, un peu criardes et d’un goût discutable ; à l’arrière le bâtiment est en revanche austère, froid, raide et sévère, avec des volets sombres pivotants censés s’ouvrir plus ou moins selon la luminosité ambiante…
Le grand hall d’entrée est sinistre. Quand on entre, on commence étrangement par découvrir le sous-sol où se trouvent la consigne pour déposer les sacs ainsi que les commodités ! Il n’y a qu’un sèche-mains dans les toilettes des hommes… on s’étonne après de voir la moitié des mâles, parmi les rares qui passent par les lavabos, étaler avec distinction leurs mains sur leur pantalon !
Pour accéder aux salles d’exposition, il faut emprunter une rampe interminable qui serpente jusqu’au cœur du musée, point névralgique où l’on se trouve à la croisée des quatre secteurs du musée : Afrique, Asie, Océanie et Amérique. Il n’y a aucune introduction, aucune préparation intellectuelle à la visite… tu ne connais rien aux objets présentés dans ce musée… tant pis… débrouille toi visiteur… et n’oublie pas ta lampe torche car ce musée est plongé dans une semi obscurité, parti pris esthétique qui fait de chaque visiteur un déficient visuel !
Il n’y a aucun itinéraire cohérent de visite ; tout est fait pour inciter le visiteur à la paresse intellectuelle, pour lui imposer une appréhension purement esthétique de l’œuvre-objet. Les explications se limitent, quand il y en a, aux banalités d’usage (titre, provenance, nom du donateur, datation, numéro d’inventaire, …). Il y a peu d’explications sur la culture, la fonction et la symbolique de ces objets. Le visiteur est là pour regarder et admirer… pas pour comprendre et penser…
Devant l’accumulation d’objets qui restent hermétiques aux esprits même les plus curieux, comme celui d’Alix ou le mien, une certaine lassitude se fait jour. Trop d’œuvres tuent les œuvres. L’œil fatigué devant ce bric-à-brac obscur finit par ne plus rien voir…
Les œuvres… Certaines ont mille ans quand d’autres n’en ont pas plus de 15 ! Bienvenue au royaume de l’hétérogénéité chronologique… On sent même que certaines collections présentées ne sont manifestement pas à leur place. Quelques exemples ? Des peintures japonaises contemporaines (on connaît le goût du président Chirac pour le Japon ce qui explique sans doute leur présence !)… une lampe à huile manifestement romaine (là je m’interroge encore et toujours)… des objets nord-africains appartenant aux cultures berbère, juive et islamique et qui seraient assurément plus à leur place dans le musée de l’Institut du Monde Arabe ou dans la section des Arts Islamiques du Louvre.
L’unique critère fédérateur des objets présentés au Musée du Quai Branly serait donc leur nature « non occidentale ». Pourtant, on trouve des objets qui paraissent manifestement nettement marqués par les cultures occidentales, que ce soit par la technique, les matériaux ou les représentations, ce qui est d’ailleurs parfaitement logique car des interactions ont eu lieu depuis des siècles et même des millénaires entre les diverses civilisations existantes sur notre bonne vieille Terre.
A l’issue de cette visite, la déception domine donc devant cet amalgame incompréhensible, devant ces objets dont la nature et la signification sont volontairement occultés par l’approche muséographique purement esthétisante. Combien de visiteurs entrant dans ce musée disposent de références culturelles suffisantes pour comprendre ces objets, ces symboles, ces cultures ?! Combien de visiteurs pourront saisir l’existence de certaines constantes culturelles universelles qu’il serait bon de souligner pour lutter contre les replis identitaires actuels ?!
Un dernier conseil pratique : dans le musée, ne vous appuyez surtout pas sur les murs et autres colonnes ; la peinture peut déteindre sur les vêtements. Mon cher petit frère Alix a taché de rouge son jean et son joli pull bleu…
Pour terminer sur un aspect positif, il faut signaler une initiative remarquable du musée qui met gratuitement à disposition de tous, sur son site internet (http://www.quaibranly.fr), le catalogue en ligne de ses collections. Tapez par exemple « Tunisie » et vous obtiendrez 3211 résultats, soit autant d’objets divers (carreaux peints, récipients en céramique, tapis, vêtements, bijoux, …) décrits sommairement et photographiés. C’est une formidable base de donnée, une chance notamment pour les Tunisiens de mieux connaître les productions matérielles traditionnelles tunisiennes alors qu’il est d’ordinaire si difficile d’accéder à des connaissances dans ce domaine. Le Musée du Quai Branly répond donc au moins avec ce catalogue en ligne à un véritable besoin et l’on doit saluer cet outil généreux de partage culturel offert à tous par la France.


lundi 11 septembre 2006

Merci

Le 11 septembre est un jour anniversaire… vous savez bien… c’est aujourd’hui que l’on fête les six mois de mon blog.

Alors j’ai cherché comment fêter cet événement d’une manière originale et j’ai eu l’idée de rédiger l’annuaire commenté (par moi) des commentateurs de mon blog… Vous avez compris ?! :-)

C’est une super idée, très originale… sauf que parfois je ne peux pas dire grand chose sur certains bloggeurs que je connais très peu... mais c’est surtout le prétexte pour vous dire à toutes et tous un grand merci et vous faire de gros bisous.

Et maintenant place à l’annuaire… et vous verrez que chacun a droit à son « merci ». :-)

Annuaire des commentateurs de mon blog…

- Adib : le vétérinaire le plus célèbre de Tunisie (n’est pas venu m’ausculter depuis longtemps…)… merci quand même Adib :-)

- Amira (Souillem) : une délicieuse voyageuse… merci Amira :-)

- Amira (aux Emirats) : elle fait grossir le point rouge de Dubaï sur le planisphère de mon blog… merci Amira :-)

- Anis (le sultan) : un bloggeur qui ne blogge plus apparemment. Merci quand même Anis :-)

- Bamboutch : très sympathique. Merci Bamboutch. :-)

- Barbamail : un compagnon de salle de garde de Youyou ! merci Barba-machin :-)

- Cameleon : elle m’a attribué le cameleon d’or 2006 du blog le plus intimiste de la blogosphère tunisienne… j’ai été très touché de cette récompense. Merci beaucoup Cameleon :-)

- Chantal : l’unique femme qui m’a demandé en mariage jusqu’à présent. Merci Chantal :-)

- Citoyenne (La) : une anonyme sympathique. Merci Citoyenne :-)

- Curieuse de tout : elle fait une thèse comme moi… la pauvre… Courage et merci Curieuse :-)

- Dado(u)80 : pas de commentaire sur ce blog depuis les heures héroïques, c'est-à-dire depuis cinq ou six mois. Merci quand même pour le bon souvenir :-)

- Dadddou : elle fait aussi une thèse… pas de chance ! Enfin si mais à la fin on sait plus trop quoi penser… Courage Dadddou et merci :-)

- Daous : une perle marocaine qui écrit divinement bien. Merci Daous :-)

- De passage : une demoiselle Lollita. Merci Lollita :-)

- Double x : . Voir également Lai mouch hedha essuper blog :). Merci p’tit double :-)

- Douda : une charmante fleur marocaine. Merci Douda J

- El Greco : Rached, le très grand voyageur… et c’est le papa de Nan. [Voir Nan.] Merci Rached :-)

- Elyssa : une pionnière du blog que je n’ai pas qui n’a pas écrit ici depuis longtemps. Merci pour les bons souvenirs Elyssa :-)

- Emma Benji : une autre pionnière que je n’ai pas lu depuis longtemps sur ce blog. Merci quand même Emma :-)

- Emy : la plus roumaine des Tunisiennes pose ses valises à Monastir. Merci Emy :-)

- Gardien de la maison de France : gardien d’une maison imaginaire de la cité internationale universitaire de Paris ; c’est le cousin du portier de la maison de la Tunisie [voir le blog de SkyDancer pour plus d’informations à son sujet]. Merci gardien de la maison de France :-)

- Gardien du blog de Roumi : voir également gardien du blog du gentil Roumi et gardien du blog de Roumi. C’est le beau-frère du gardien du blog de Mehdi (voir le blog de SkyDancer). Merci gardien de mon blog :-)

- Gardien du blog du gentil Roumi : voir également gardien du blog de Roumi et gardien du blog du petit roumroum. Individu légèrement schizophrène. Merci encore gardien de mon blog :-)

- Gardien du blog du petit roumroum : voir également gardien du blog de Roumi et gardien du blog du gentil Roumi. Individu franchement schizophrène. Merci encore et encore gardien de mon blog :-)

- Hannibal : Un frère de Thysdrus… Merci mon cher Hannibal. :-)

- Hayyate : une jeune femme débordante de vie, à la bonne humeur communicative. Merci Hayyate :-)

- Heliodore : le grand prêtre du sexe sur la blogosphère tunisienne. Merci Helio :-)

- Hend : une fleur discrète. Merci Hend :-)

- Imperator : l’antiquité n’a plus de secret pour lui surtout depuis qu’il s’adonne à la numismatique. Merci Auguste :-)

- Inconnu anonyme : voir Majhoul qui, lui, est un inconnu pas anonyme du tout. Merci Inconnu :-)

- Informaticien de Walid (L’) : j’ai oublié qui se cachait derrière ce pseudonyme. Merci l’informaticien :-)

- Julien : un des premiers arrivés sur le blog… un des premiers repartis aussi… merci quand même Julien :-)

- Karim (Fakroun) : un être adorable qui semble ne plus blogger malheureusement. Merci pour tes paroles généreuses Karim :-)

- Kattoussa : une demoiselle qui se fait rare par ici… merci Kattoussa :-)

- Khnena : à la recherche de blogs tunisiens intéressants… le mien l’était-il ? Mystère… Merci pour le passage Khnena :-)

- Lai mouch hedha essuper blog :) : voir Double x. Merci p’tit double :-)

- Lamine : mon ami Laminou. Merci Lamine :-)

- LilianeFrance : elle est exilée au pays du sirop d’érable et porte le nom d’une marque de cosmétiques. Merci LilianeFrance :-)

- Marou : le dernier arrivé sur ce blog ; sa présence est à elle seule un cadeau pour le semi-anniversaire de ce blog. Merci mon p’tit Marou :-)

- Majhoul : le plus célèbre des inconnus. Voir également Inconnu anonyme. Merci Majhoul :-)

- Mayssou : une demoiselle bien aimable. Merci Mayssou :-)

- Mia : une vraie poétesse. Merci Mia :-)

- Mimi : une fleur manifestement charmante. Merci Mimi :-)

- Mina : une charmante jeune femme. Merci Mina :-)

- Mira : une gentille demoiselle. Merci Mira :-)

- Nemella : très sympathique. Merci Nemella :-)

- Nan : Anis est un délicieux poète… et c’est le fils d’El Greco. Voir El Greco. Merci beaucoup Anis :-)

- Ninette : très sympathie. Merci Ninette :-)

- Nounou : ancien pseudo de … [ma délicatesse m’interdit de le dire :-)].

- Opticien à votre service : il n’exerce plus (un retraité sans doute) ; on l’a vu également intervenir sur le blog de SkyDancer. Merci Opticien :-)

- Péché mignon : une p’tite fleur toute mignonne. Merci péché mimi :-)

- Peppermint : très aimable. Merci Peppermint :-)

- Pinkangel : une demoiselle charmante. Merci Pinkangel :-)

- Psyclin : si vous faites des études de psychologie à l’université de Paris X – Nanterre vous allez forcément la croiser… Merci Psyclin :-)

- SkyDancer : celui (grâce à/à cause de) qui mon blog existe [veuillez rayer la mention inutile :-)]. C’est le frère de Wafa. Voir Wafa. Merci mon p’tit Mahdouch J

- Soulef : poétesse des temps modernes à la recherche de l’Amour avec un grand A. Merci Soulef :-)

- Swifty : un jeune homme très aimable. Merci Swifty :-)

- Sup’Comian boy : aime changer de pseudo ; après « fouineur » (nesnes) et Sup’Comian boy… c'est désormais Xander… faut suivre ! On attend toujours qu’il utilise son nouveau pseudo sur ce blog… Merci mon très cher Xander :-)

- Tarek : un Tunisien chez les lords d’Oxford. Merci Tarouk :-)

- Titelf : une demoiselle agréable. Merci Titelf :-)

- Tunisian Touch : il est de Sousse… vive Sousse ! Merci TT :-)

- Wafa (Famoriena) : une jolie petite fleur qui est la charmante sœur de Skydancer. Voir SkyDancer. Merci Wafa :-)

- Walid : mon frérot de Sousse. Je ne t’oublie pas Walid… Merci Walid :-)

- Yas : j’ai pas bien compris qui c’est mais sympathique en tout cas. Merci Yas :-)

- Yasmina : elle m’a inspiré mon plus beau poème d’amour… merci… merci… merci Yasmina :-)

- Youyou : mon frère le panda du Liban (ailuropoda melanoleuca libanensis). (voir également Barbamail). Merci mon Youri :-)

- Zyed : un Ange poète… que dire de plus ?! Rien… il faut lire son blog. Merci infiniment Zyed :-)

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lundi 4 septembre 2006

L'arbre

Il n’y a pas que les monuments de pierre qui sont intéressants… !
J’aime aussi les monuments vivants ! Tandis que le monument humain est lentement rongé par le temps, le monument vivant s’élève, se développe ; il est en perpétuelle construction et sa durée de vie dépasse parfois celle des monuments construits par les humains !
A Paris, tout près de la cathédrale Notre-Dame, au pied de la charmante église Saint-Julien-du-Pauvre, se trouve le plus ancien arbre de Paris. C’est un robinier faux-acacia (robinia pseudoacacia) planté en 1601 (ou 1620 selon d’autres sources). Il porte le nom de deux botanistes des rois de France, Jean Robin (1550-1629) et son fils, Vespasien Robin (1579-1662), qui ont contribué à l’acclimatation de cet arbre en France.
Le robinier est un arbre d’origine américaine que l’on trouve sur la côte est des Etats-Unis, en particulier dans l’Etat de Virginie. Les arbres d’origine américaine sont nombreux en France : érable, liquidambar, robinier, séquoia, tulipier, … Ces arbres sont généralement sublimes. Leur grandeur, leur grand âge et leur origine exotique les rendent particulièrement attachants et porteurs de nos rêves.
Le robinier près de l’église Saint-Julien-le-Pauvre… que je l’aime cet arbre !!!
Il est rassurant ; par son âge il représente une certaine stabilité, une forme d’éternité.
Cet arbre je l’ai montré à tous les êtres que j’aime. Pour moi il a une valeur symbolique et affective très grande. Ces sentiments étaient inconscients au départ… ils sont devenus conscients depuis.
Pourquoi ai-je eu toujours l’envie de montrer cet arbre aux gens que j’aime… ? C’est arrivé exactement cinq fois. La dernière fois c’était mercredi dernier où j’étais sous cet arbre avec toi… J’avais déjà depuis plusieurs mois commencé une note sur cet arbre et j’ai voulu enfin la publier.
J’y ajoute un poème écrit pour toi en souvenir de cet instant de grâce si éphémère où tu étais près de moi au pied de cet arbre vénérable :
J’aimerais être ce grand arbre là,
Exilé des vastes forêts de Virginie.
Développer d’innombrables bras
Pour te serrer bien fort, mon Ami ;
Pour que ma douce ombre tutélaire,
Te couvre tendrement, mon Frère.
Tel ce vieil arbre presque éternel,
Jusqu’à ma mort je te serai fidèle,
Celui qui, toujours là, te protège,
Et qui tes peines et soucis allège ;
Celui auprès duquel tu te reposes
Et auquel tous tes secrets tu oses
Dire naturellement et sans orgueil,
L’âme nue telle l’arbre sans feuilles.
Ses lignes et sa majestueuse cime
S’entremêlent avec l’azurée abîme,
Si douce promesse d’un lien solide
Qui doit être le seul et vrai guide
De notre lien d’affection croissant.
La sève de cet arbre est notre sang.
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