Certains t’aiment et d’autres te détestent ;
Tu ne laisses jamais personne indifférent.
Depuis l’aube de tes jours tu es différent
Et tu erres dans ce monde tel un Oreste.
Tu es toujours cet Autre si commode
Que l’on critique pour être à la mode.
Tu sers à ces êtres cruels de repoussoir…
Ils ne pourront de toi jamais s’émouvoir.
Ces gens ne décèlent en toi nulle bonté,
Et restent aveugles devant tes qualités ;
Pour se rassurer bien sûr ils te rossent
Tel des chameaux ignorant leur bosse.
Mains pointées vers toi t’indiffèrent
Et ne te causent nul émoi. Tu espères…
Et tu résistes, assez léger pour jouer
Sur ces mots qui voudraient te blesser.
Il t’arrive bien de ployer parfois je crois :
Ôte ton armure et livre toi, Cœur fragile,
A ceux qui t’offrent leur main comme moi.
Fidèle je le suis tout autant que sensible.
Si on te haït, tu me trouveras à tes côtés.
Louant ce qui fit nos chemins se croiser.
Les différences sont ce qui rend original ;
Ton existence ne sera ainsi jamais banale.
On ne vit bien que par nos différences
Qui nous rendent uniques par chance :
Livrer ces trésors à l’autre est vérité
Et même la meilleure des générosités.
Il est rare d’entrer aussi vite dans ta vie
De même qu’ouvrir la porte de mon cœur…
Nous n’osons croire tous deux au bonheur
De cette amitié délicieuse qui nous éblouit.
Ton regard doux déborde d’humanité ;
Il s’est abattu sur moi telle une lame,
Vague déferlante emportant mon âme,
Et offre à mon coeur toute sa beauté.
Mes yeux timides, ceux qui t’ont captivé,
Ont plusieurs fois sur mon visage ruisselé
Quand tes mots de la plus grande sincérité
T’ont ainsi révélé dans ton absolue fragilité.
Laissons nos deux cœurs d’amitié s’emplir.
Tandis que d’autres préfèrent l’anathème
Ma main est sur mon cœur pour te dire :
« Mon petit Frère pour toujours je t’aime. »