jeudi 17 mars 2011

Quinze minutes sur Facebook...

Quinze minutes... c'est à peu près le temps que j'ai passé ce soir sur Facebook après avoir réactivé mon compte pour l'occasion ; je l'avais fermé en juillet dernier mais il est impossible de supprimer totalement son inscription à Facebook, à la manière d'une maladie totalement incurable.

En consultant brièvement mon compte Facebook, que j'ai d'ailleurs déjà re-désactivé, j'ai simplement voulu savoir si les gens qui ne m'ont pas adressé la parole depuis six mois, un an ou plus étaient toujours en vie.

Cette démarche peut paraître saugrenue mais quand on n'a pas reçu de réponses aux derniers contacts que l'on a initiés hors de Facebook et de son effrayante et vulgaire impersonnalité, on est en droit de se poser des questions sur la santé de ses supposés amis... d'autant qu'il arrive parfois que l'un d'entre eux trouve réellement la mort.

Dois-je me réjouir que tous les gens que j'aime sur Facebook soient encore en vie (sauf un) ? Ne sont-ils pas tous aussi morts, secs, vides et usés que mon cher A. qui est lui définitivement muet ?

Avant, quand on se battait pour survivre, il s'agissait de trouver son pain ou encore des bras aimants... Maintenant il s'agit d'exister dans le virtuel, assis derrière son ordinateur pour débiter sornettes ou autres fadaises afin de briller en société virtuelle. On dédaigne les formes classiques d'expression et ceux qui les incarnent ; on regarde le temps s'écouler dans une fuite en avant qui paraît si douce pour finalement s'apercevoir que l'on n'a rien... ou si peu.

Merci donc à tous ceux qui n'ont pas répondu à mes vœux de bonne année ou à ceux adressés à l'occasion de leurs anniversaires, merci à ceux qui ont fait des milliers de kilomètres pour venir jusque sous la fenêtre de mon bureau sans me le dire, merci à ceux qui pensent qu'un mail de trois lignes est toujours une réponse suffisante... encore qu'elle le soit un peu plus que l'absence de réponse, il est vrai !

Je fais moi-même de moins en moins d'efforts, négligeant souvent désormais de répondre à ceux qui, sur un coup de tête, se souviennent brutalement de mon existence. J'ai suffisamment imploré mes amis pour qu'ils s'occupent de moi... Je garde donc mes pensées pour moi.
Je n'ai peut-être plus trop de vie sociale depuis que mes amis ont décidé de se consacrer à la virtualité... mais au moins je sais où j'en suis pour ma part !

2 commentaires:

Myriam a dit…

Pas besoin de se faire une place dans la société virtuelle de Facebook, la blogosphère est une place où il fait beaucoup mieux vivre:)

Roumi a dit…

Disons qu'il y a moins de connivence et de promiscuité malsaine sur la blogosphère... mais en même temps le vide et le silence y sont plus forts actuellement et ce n'est pas très réjouissant ni très stimulant.