lundi 26 février 2007
D'un poème à un autre
lundi 19 février 2007
Vois comme la vie est belle
Que retenir de cette semaine ? Beaucoup de choses... des petites choses qui comptent beaucoup... des grandes choses qui comptent peu... des mots lus ou entendus... des gestes... une semaine avec l’amour des autres pour me faire vivre... une sorte de transfusion permanente et indispensable... mon cœur ne doit jamais se vider...
Ton âme était à vif... la mienne aussi... je voulais t’aider... je ne savais trop comment faire, étant si loin de toi... j’ai écrit ce poème pour toi mercredi soir... je n’avais jamais pensé t’écrire un poème auparavant... je t’ai envoyé ce poème par mail... tu l’as apprécié... je souhaitais te montrer mon attachement et ma présence morale dans cette période difficile pour toi... Je pense à toi... fais reculer tes angoisses et fais triompher tes espoirs...prend soin de toi, mon Grand...
Mon Ami, tu es resté cet enfant triste,
En qui les doutes toujours persistent.
L’aube naissante toujours te délivre
De tes peurs et te fait un peu revivre ;
Tu désires jouir enfin de l’existence,
Te donner ainsi une seconde chance.
Pourtant tu es fréquemment rattrapé
Par le côté ténébreux de tes pensées.
Tu bouleverses mon âme et mon cœur,
Me rappelant mon enfance et ses heurs,
Et tout le cortège de ce qu’on peut fuir
Après une jeunesse passée dans la nuit.
Tu passes du rire aux chaudes larmes,
D’une paix sage à de si vives alarmes,
Du goût à l’indigestion de l’existence,
Du plein heureux à l’absolue absence.
Ton équilibre se crée jour après jour
Grâce à ce que l’on te donne d’amour.
De toute chose il faut savoir savourer
Chaque instant qui pourrait t’apaiser,
Cultiver l’appréciation du juste milieu
Et rendre à ton regard l’éclat radieux
Qui lui manque parfois quand domine
La crainte d’un retour à tes origines.
Sois confiant, serein, regarde l’avenir :
Il te gratifiera de ton meilleur sourire.
Crois en toi et crois en nous, tes amis,
Qui réveillons ton doux cœur, endormi
Par les siècles de tes années passées,
Et qui l’aidons dans sa rude traversée
Où tout et son contraire s’entremêlent :
Mon Ami, vois comme la vie est belle.
Publié par
Roumi
à
19.2.07
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Catégorie(s) : Cri du coeur, Poésie
lundi 12 février 2007
Je reviens de Tunisie
Cette semaine de février j’étais en Tunisie. Cela faisait bien longtemps que j’attendais ce moment de grâce et c’était donc un grand plaisir pour moi d’y retourner, de faire ce retour à une part des sources de ma vie. J’ai essayé de profiter au maximum de ce court séjour en voyageant autant que je le pouvais.
Publié par
Roumi
à
12.2.07
1 pensée(s)
Catégorie(s) : Cri du coeur, France, Paris, Tunisie, Voyage
lundi 5 février 2007
Peine de mort… peine de vie...
La question de la peine de mort est revenue sur le devant de la scène ces dernières semaines.
Le 30 décembre 2006, Saddam Hussein a été pendu à Bagdad suscitant de nombreuses réactions, louanges pour certains, condamnations pour d’autres, que ce soit sur le principe de l’exécution ou sur la qualité du procès ; la controverse a également concerné le film amateur montrant les détails de son exécution. Le 15 janvier, les complices de Saddam Hussein, Barzan Ibrahim al Tikriti et Aouad Hamed al Bander ont subi le même sort, le premier ayant même la tête arrachée par la violence de la pendaison. En raison de la personnalité des condamnés, ces exécutions auront eu au moins le mérite de réveiller les débats sur la peine de mort et peuvent contribuer à la réflexion, particulièrement dans les pays qui ne l’ont pas aboli à ce jour.
A Paris a eu lieu du 1 au 3 février 2007 le troisième Congrès mondial contre la peine de mort, à l’initiative de l’organisation Ensemble contre la peine de mort, pour faire le point des avancées dans ce domaine.
La France s’apprête quant à elle à inscrire dans la constitution de la République l’interdiction de la peine de mort, déjà abolie par la loi n° 81-908 du 9 octobre 1981. Le Sénat et l’Assemblée nationale, réunis en Congrès à Versailles, devraient entériner cette modification constitutionnelle dans la seconde moitié du mois de février ; elle interdit absolument la peine de mort, y compris en temps de guerre et assure qu’aucune loi ne peut rétablir la peine de mort en France.
En Tunisie, la peine de mort n’est pas abolie et la justice continue de prononcer, de plus en plus rarement il est vrai, la peine capitale dans des crimes de sang, les délits de violence grave ou tout ce qui touche à la sûreté de l’Etat, sujet délicat s’il en est. La plupart des condamnations à mort prononcées en Tunisie ces vingt dernières années ont été commuées en réclusion à perpétuité par le président de la République, dans le cadre de l’exercice du droit de grâce accordé aux chefs d’Etats. Néanmoins certaines condamnations à mort ont été suivies d’effet en 1990 et en 1991, année depuis laquelle il n’a été procédé à aucune exécution dans le pays. La Tunisie a, dans la pratique, progressé vers l’abandon de la peine de mort mais cette situation reste fragile dans la mesure où elle est ne repose pas sur des bases législatives. C’est en ce sens que des voix s’élèvent, notamment en Tunisie, pour demander que le droit soit mis en adéquation avec la pratique de raréfaction des condamnations à mort et de non application de ce type de peine depuis 1991 ; un appel au vote d’une loi relative à l’abolition de la peine de mort a même été lancé dans le journal Tunishebdo le 17 janvier 2007.
En marge du congrès organisé à Paris ces derniers jours, l’organisation Ensemble contre la peine de mort a souligné à propos de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient qu’ « aucun des 22 pays de la région n’a aboli la peine de mort. Le Maroc, la Tunisie, l’Algérie notamment n’exécutent plus depuis plus de dix ans, mais condamnent toujours à la peine capitale. D’autres, comme l’Arabie saoudite et l’Iran, pendent ou lapident chacun plus d’une centaine de condamnés chaque année. Qu’elle soit vestige du droit colonial, instrument de coercition de régimes forts, ou appliquée au nom du droit islamique, la peine de mort est inscrite dans le paysage pénal en Afrique du Nord, comme au Moyen-Orient. Malgré tout, des voix s’élèvent pour dénoncer cette pratique ou la questionner. Ils sont députés, juristes, membres de la société civile ou du clergé. Des voix courageuses pour autant de voies vers l’abolition de la peine de mort dans la région. ».
On ne peut qu’espérer des progrès dans ce domaine pour qu’émerge une justice humaniste, apaisée et éclairée, guidée par la seule volonté de ramener à la raison ceux qui se sont écartés des normes juridiques de la société.
Malheureusement, à côté de cette question de la peine de mort, il en est une autre que l’on ignore bien souvent : c’est celle de ce que j’appelle la « peine de vie » et que d’autres appellent la « peine de mort lente ». On lutte en effet beaucoup pour l’abolition de la peine de mort sans trop se soucier de ce qu’on lui substitue. La réponse normative est simple et stéréotypée : la peine de mort est commuée en réclusion à perpétuité, cette « perpétuité » étant réelle ou assortie d’une peine de sûreté (20 ans, 30 ans, ...), délai en deçà duquel toute libération est impossible.
Et après… ???!!! Ceux qui font de grands discours sur la valeur de la vie et sur la nécessité d’abolir la peine de mort ne parlent presque jamais des conditions de vie indignes de ceux qu’ils ont sauvé de la mort, de ceux qu’ils ont finalement condamnés à « la peine de vie ». Au-delà de leur peine judiciaire, application juste de la loi, ces prisonniers à perpétuité, qui auraient été exécutés en d’autres temps, vivent bien souvent sans aucune dignité, à l’isolement, faisant l’objet de brimades. On a le cœur saisi par l’annonce d’une condamnation à mort mais on se moque de savoir qu’un détenu « à perpétuité » vit comme un rat dans une prison, généralement sans avenir et sans espoir. Personnellement j’ai visité une prison française désaffectée et déjà j’étais saisi de dégoût par le côté sordide des lieux. Bien que l’endroit soit propre et bien entretenu, j’ai eu le sentiment que l’atmosphère du lieu ne pouvait que difficilement contribuer à reconstruire les détenus, à les rendre à la vie purgés de leurs comportements répréhensibles. Si l’on ne fait rien, si l’on n’y prend garde, la prison devient un lieu de destruction du détenu, un lieu qui le déshumanise un peu plus encore qu’il ne l’est. Les détenus de longue durée en viennent à faire le deuil de leur vie, à se demandent si être condamnés à la « peine de vie » n’est pas plus inhumain que de mourir sur la potence ou sur la guillotine. Il y a près d’un an, le 25 janvier 2006, on pouvait lire dans un article du journal Le Monde que « Dix détenus de la centrale de Clairvaux (Aube) ont attiré l’attention sur le sort des condamnés qui purgent des longues peines. "Nous, les emmurés vivants à perpétuité du centre pénitentiaire le plus sécuritaire de France (...), nous en appelons au rétablissement effectif de la peine de mort pour nous", ont-ils plaidé dans une lettre datée du 16 janvier, publiée le mardi 24. Dans un contexte de durcissement répressif contre la récidive, l’appel dénonce l’allongement de l’exécution des sentences. "Assez d’hypocrisie ! Dès lors qu’on nous voue en réalité à une perpétuité réelle, sans aucune perspective effective de libération à l’issue de notre peine de sûreté, nous préférons encore en finir une bonne fois pour toutes que de nous voir crever à petit feu", écrivent les signataires, qui ont passé entre 6 et 28 années en prison. »
Cet exemple, pris en France, illustre un problème finalement universel. Quelques soient les crimes de ces hommes, comment peut-on à la fois dénoncer la peine de mort et accepter de les reléguer dans une situation aussi inhumaine ? Il ne suffit pas de lutter contre la peine de mort ; il faut aussi lutter pour le respect de la dignité des prisonniers, pour un système pénitentiaire qui les aide à construire leur avenir, à préparer leur réinsertion sociale et non qui achève de les détruire. Une société qui ne sait pas aider ses détenus, ex-condamnés à mort ou non, prend le risque de les voir récidiver, de les traiter sans aucune humanité, et cette perspective est honteuse pour tous.
Ces prisonniers de Clairvaux ont demandé il y a un an à être exécutés...Abdelhamid Hakkar, André Gennera, Bernard Lasselin, Patrick Perrochon, Milivoj Miloslavjevic, Daniel Aerts, Farid Tahir, Christian Rivière, Jean-Marie Dubois et Tadeusz Tutkaj.
Publié par
Roumi
à
5.2.07
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Catégorie(s) : Cri du coeur, France, Histoire, Tunisie