lundi 19 novembre 2007

La boîte noire de mon âme (III)

Rappelons le principe de cette bonne vieille boîte noire… elle reprend pour la troisième fois des bouts de pensées récentes qui marquent mon esprit en ce moment.


Je discute sur internet avec deux amis tunisiens… sujets un peu grivois… une sorte de défouloir collectif… j’aime cela… sortir de cette écorce sérieuse où je suis cantonné et où on me cantonne… j’ai une sorte d’obligation de perfection… ne pas dévier d’une ligne droite imaginaire que je serais censé suivre invariablement… j’aime bien dévier pourtant mais entre mes inhibitions et le regard des autres, il n’est pas toujours simple à ma fantaisie de se frayer un chemin !


Tu es là près de moi et tu décides ce que nous allons faire. Enfin ! Cela fait des années qu’on n’a pas pris ce genre de décisions à ma place… et je me laisse conduire par toi là où tu as décidé. Pour une fois je ne suis pas guide dans Paris ! Merci pour ce que tu as fait !


A. termine notre conversation par un traditionnel « tu veux un cadeau ? » Evidemment j’accepte et je reçois comme d’habitude une série de petites images charmantes… et puis je vais dormir…


Quelques mots… quelques mots qui transitent par un chemin un peu détourné… des mots d’espoir… ton regard qui semble vouloir se poser à nouveau sur moi. Je t’attends vite !


J’attends le métro quarante minutes pour aller voir H. Sa fille est fatiguée et pleure beaucoup... Son fils, je le croise au bas de l’immeuble, avec la maman… il revient de promenade et sautille dans tous les sens… je me penche pour l’embrasser mais il se sauve en rigolant… je n’insiste pas… je lui caresse les cheveux… et puis je m’en vais… et il me fait des signes d’au revoir jusqu’à ne plus me voir… et je repars à la gare à pied.


Je t’ai revu… tes yeux toujours fascinants… tu étais près de moi… je te regardais de dos… mon Dieu, ta taille me paraissait infinie… ce qui m’intrigue en toi c’est ce mélange de fantaisie et de classicisme : jean et baskets pour le bas… chemise claire et petit pull de premier de la classe en haut… avec un haut de jogging multicolore en guise de manteau… tes cheveux un peu en bataille et ton visage un brin austère où brillent tes yeux…


Je lis de bon matin le message du p’tit K. qui m’écrit pour me dire qu’il m’adore. Cela me réjouit pour la journée toute entière.


Le train arrive à Paris-gare de Lyon… surprise on arrive aux grandes lignes et non en gare souterraine… bonne idée finalement car j’aime les halles métalliques de la gare de Lyon… c’est comme une invitation au voyage dans le temps… il suffit de fermer les yeux pour respirer le charbon, sentir les vibrations de la traction à vapeur, entendre une cloche ou un sifflet annonçant le départ d’un train, …


Je discute avec toi… tu manges une glace dehors en pleine nuit, sous le froid et la pluie… c’est surréaliste… tu es très attachant… j’aime ta douceur, ta force, ta candeur, ta lucidité, ton humour, ton originalité, … Je suis toujours très touché quand je pense à la confiance que tu as en moi… tu es un petit frère pour moi et j’essaie de veiller attentivement sur toi.


J’aime ces quelques jours de l’année où je suis l’objet d’une attention plus vive… j’aime la parole des uns… je redoute le silence des autres… le bonheur est toujours teinté d’amertume… en tout cas j’ai eu droit à de petites douceurs gastronomiques… il y a donc bien au moins cela d’invariable.


On n’a pas pu se voir vendredi à cause de la grève des transports parisiens… rien que pour cela, j’ai une bonne raison de détester tous ceux qui me privent de toi… comment peut-on séparer ainsi deux âmes et deux cœurs ?! Je voudrais être près de toi pour profiter de ta douceur rassurante… je voudrais être pour toujours auprès de toi.

15 commentaires:

岳诗娜 a dit…

Toi et la confiance...elle te fatigue pas? Que tu doives assumer la confiance des autres à ton égard...
Moi, ça devient destructif pour moi. J'ai l'impression que chacun attend qq chose de moi. Et pkoi??
Parce qu'ils ont confiance...en ce que je fais, en mes qualités et même en mes défauts; et moi, franchement, j'étouffe...

Roumi a dit…

@约斯娜 : c'est vrai que parfois cela me fatigue un peu quand je vois ce que les gens attendent de moi... mais j'ai une faculté à me déconnecter du monde extérieur quand je sens une pression trop forte. :)

chevi a dit…

félicitations..tu m'as tranporté dans ton univers.. j'ai adoré.

Roumi a dit…

@chevi : ça me fait vraiment plaisir si je t'ai fait voyager. :)

h et m a dit…

j'adore ta boite noire :)
le troisième épisode m'émeut aussi bien que les deux précédents :)

Roumi a dit…

@h&m : merci. :) Espérons qu'il y aura d'autres épisodes... si on parvient à décrypter les enregistrements de ma boîte noire ! :)
Gros bisous.

Anonyme a dit…

bonjour jeune homme et a bientot :)

Roumi a dit…

@cameleon : bonjour cousine. :) Merci de ton passage ici et à très bientôt. :) Gros bisous.

AntikoR a dit…

c juste pour dire coucou..

coucou.

c dit

Roumi a dit…

C'est juste pour te dire merci.
Merci.
C'est tout aussi. :-)

Shams a dit…

c'est drole je viens de lire une nouvelle qui porte le meme nom que celui de ton billet!

Roumi a dit…

@shamsounet : c'est drôle effectivement. Je ne connais pas cette nouvelle en tout cas. :) J'avais un peu expliqué l'an passé, avec la première "boîte noire de mon âme", pourquoi j'avais songé à un tel titre... c'était une suite d'enregistrements un peu lapidaires de mes pensées... des petits bouts de ma vie collés les uns aux autres et qu'il faut décrypter. Cela me faisait donc penser aux enregistrements d'une boîte noire.

Sarah a dit…

trop bo la chance k.elle a ;)

Shams a dit…

c'est de benacquista! sa nouvelle a été adapté au cinema d'ailleurs

Roumi a dit…

@sarah : il y a des jours où je n'ai pas l'impression d'être une chance pour les gens que j'aime ! :p

@shamsounet : merci pour cette précision ! J'avoue non sans honte que je ne connais pas les oeuvres de ce monsieur... mais cette ignorance est en partie réparée grâce à toi ! Merci beaucoup. :)