lundi 7 juillet 2008

Raisonnance... ou bref exercice nocturne de versification

Ange élu, angélique, toi dont les mots tus me tuèrent,
Tes "si" lancent en moi l'émoi de doutes silencieux.
Le cagibi j'y vis. J'ai mal, mâle, c'est malin, ô Cieux !
Que faire ailleurs sinon pointer sur mon coeur ce fer ?!

Que penser quand je dois panser mon âme alarmée ?!
J'erre nulle part, dégoûté de l'air insipide que j'ingère,
Esseulé par la fuite du Soleil, revêtu d'un voile austère,
Rattrapé par le cortège des sortilèges acides du passé.

Pas de veine car à l'heure où je songe à goûter le dessert,
Je n'ai que le désert de ta bouche ; il m'ouvre les veines,
Me brûle le sang et ronge ma souche d'antique chêne :
J'abdique et, à cet effet, meurs... tel un roitelet éphémère.

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