Voici quelques proverbes tunisiens, ou susceptibles d’être prononcés en Tunisie, ainsi que ce qu’ils m’inspirent personnellement.
Prend un chemin, tu arriveras bien.
Quelque soit le chemin emprunté, on arrive quelque part... même si l’on rencontre des obstacles, on peut et on doit toujours espérer avancer et, en définitive, arriver là où l’on souhaitait arriver.
La persévérance troue le marbre.
J’aime trouer le marbre... surtout quand on m’a persuadé de ne pas faire quelque chose, me disant que je n’y arriverai pas. J
Avec peu, mais heureux, plutôt que dans l’abondance et malheureux.
Il faut apprendre à se contenter du minimum et s’en satisfaire autant que possible ; il faut se réjouir quand on obtient plus, en profiter mais sans excès car on peut tout perdre en une seconde. Quant à l’abondance, elle n’est pas le remède absolu à tous nos maux.
L’ignorance c’est la mort ; le savoir c’est la vie.
Apprendre toute sa vie... chaque jour... vouloir toujours en savoir plus... c’est ainsi que l’on vit, respire, se développe, ... Celui qui n’apprend pas ou qui n’apprend plus, il est une ombre... il est mort, intellectuellement du moins. J
Qui dit la vérité risque d’avoir la tête tranchée ; si tu dis la vérité, tu ne dormiras pas dans notre douar.
Bon alors je dois me préparer à mourir ou emporter le nécessaire de survie spécial « petit fennec solitaire dans le désert du Sahara ». En cas de révolution je serai parmi les premiers condamnés à mort parce que je ne flatte personne et je peux ainsi déplaire à tout le monde. J
Pour chaque regard que nous jetons en arrière, il nous faut regarder deux fois vers l’avenir.
Cela peut sembler étrange qu’un historien cite ce proverbe mais en fait je le trouve fondamental, vital, ... à trop regarder le passé, on s’y installe confortablement, plaquant sur des connaissances approximatives ses propres fantasmes et oubliant de vivre dans le présent et de penser au futur... Le passé ne doit pas être un paradis artificiel, une drogue... et je ne veux pas être un historien-dealer ! J
Les mains périssent mais non leurs œuvres.
Faire des choses belles, des choses utiles qui resteront dans les mémoires et les coeurs même après le trépas !
Est vraiment ton frère celui qui te comprend et non celui qui est né de tes parents.
Un être auquel ses parents n’ont pas donné de frère ressent cela au plus profond de lui-même... toute sa vie, il erre, partagé entre le doute et l’espoir, à la recherche de ses frères perdus... il les (re)trouve... il les aime...
Une main n’applaudit pas seule.
Cela me rappelle ce que j’ai écrit récemment dans un texte précédent : « Ta main – ma main – te cherche » ... cette semaine, je l’ai retrouvé… je l’ai serré dans mes bras aussi fort que j’ai pu... j’ai peur que ça recommence... je ne suis qu’une main et il est la seconde.
Celui qui veut faire du bien ne demande pas d’autorisation.
Il est bon d’agir spontanément et rapidement, tout en étant efficace bien entendu… Qu’il est triste d’entendre des personnes dire « J’aurais aimé t’aider... j’aurais dû faire quelque chose pour toi... ». Etre attentif, prendre des initiatives, permet d’éviter d’avoir à prononcer ces mots. Lire la surprise et le bonheur dans les yeux de l’autre...
C’est un paradis… où il a même des baklavas.
J’adooooooooooooooooooooooooooore les baklavas !!! Que demander de plus ??!! Que les gens que j’aime soient près de moi pour déguster ces délicieux gâteaux en ma compagnie !! J
Cette note, que j’aurais pu appeler « A bon entendeur », est dédiée à mon cher Marou.
2 commentaires:
COMMENTAIRES PRECEDENTS RETRANSCRITS
Preums, c'est normal cette note m'est dédié :-))
En fait, j'aime beaucoup les proverbes, c'est la mémoire des nations et j'en connais plein mais j'avoue que certains de ceux que tu viens de publier sont nouveaux pour moi; ce la doit être une question de régions.
Ecrit par : Marou | lundi, 18 décembre 2006
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"Qui dit la vérité risque d’avoir la tête tranchée ; si tu dis la vérité, tu ne dormiras pas dans notre douar."
A ce proverbe tu devrais substituer celui la; " Itha el kethb inaji esd9 anja ou anja" ce qui donne " Si le mensonge est salvateur, la vérité l'est plus encore et encore"
Ecrit par : marou | lundi, 18 décembre 2006
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@marou : moi aussi j'aime bien les proverbes tu sais... sauf que je ne les retiens pas en général ! C'est vrai qu'ils constituent une parcelle du patrimoine culturel et qu'il faut les préserver.
Bon maintenant il faut que tu ailles dormir !! :)
A plouch mon Ange.
Ecrit par : Roumi | lundi, 18 décembre 2006
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@marou (réponse au 2e message) : merci pour le proverbe avec mensonge et vérité... il est vrai que si je suis décapité pour avoir dit la vérité, ce sera des plus salvateurs... surtout pour ceux qui doivent me supporter ! :)))
Ecrit par : Roumi | lundi, 18 décembre 2006
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'J’adooooooooooooooooooooooooooore les baklavas'
T'as qu'a me filer l'adresse, Roumi :)
Ecrit par : La citoyenne T C | lundi, 18 décembre 2006
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@la citoyenne : c'est très gentil de ta part ! Cela étant dit, je n'abuse pas des baklavas car je tiens à ma ligne ! :) J'en mange donc assez rarement... ce qui me permet également de les savourer à leur juste valeur !
Ecrit par : Roumi | lundi, 18 décembre 2006
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Je ne reconnai pas ces proverbes comme specifiquement Tunisiens, quoique ils sont pas mauvais.
Le plus adapte serait " Ykharjouh mel beb yodkhel mel chebek" pour qui se reconnaitra. Bach moutarjem a vos marques.
Ecrit par : Izback | lundi, 18 décembre 2006
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ey s7i7
Roumi!!
yed wa7da ma tssaffa9ch!!
ama ma tensech Roumi
byedd wa7da tnejem tejbed bounita!!!
n'est ce pas Roumi n'est ce pas???
Ecrit par : double x | mardi, 19 décembre 2006
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@Izback : j'ai employé par prudence le mot "assimilés" dans le titre parce, c'est vrai, il n'est pas toujours simple de déterminer l'origine d'un proverbe et un proverbe qui semble spécifiquement tunisien ne l'est pas forcément ; et puis il y a aussi une variété de proverbes selon les régions.
Pour ce qui est du proverbe que tu as cité, je dirai simplement que je ressors toujours par là où je suis entré. :)
@double x : Apparemment tu as perdu la cassette de Bambi et tu regardes des films qui ne sont pas de ton âge !
J'aime beaucoup ta délicatesse et ton sens de la poésie... :)
Ecrit par : Roumi | mercredi, 20 décembre 2006
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J'avais juste envie de faire un petit coucou :)
Ecrit par : youyou | mercredi, 20 décembre 2006
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J'avais juste envie de te dire MERCI mon Youri. :)
Ecrit par : Roumi | mercredi, 20 décembre 2006
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Ah ! C'est vraiment bien !
Dire que de nos jours, les proverbes ont de moins en moins une place dans notre société. C'est dommage, mais cela suit la tendence générale de la débilisation linguistique de la société tunisienne.
Comme j'en discutais, il n'y pas si longtemps, avec un ami, la langue tunisienne est en perte de vitesse au profit de l'arabe littéral et du français ou alors du "normal"/"mouch normal". Beaucoup ne connaissent pas la langue tunisienne (tunisoise particulièrement) et jugent ainsi que son lexique est limité, quelle horreur !!!
Quand je me rappelle la manière dont ma grand mère parlait et contait ...
Ecrit par : Xander | dimanche, 24 décembre 2006
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@Xander : merci pour ton commentaire. J'avoue que j'aime les proverbes... mais sans les retenir en général ! Mieux vaut alors savoir où je les ai lus et où je les ai consignés !
C'est vrai qu'il est indispensable de préserver le patrimoine littéraire local et principalement la langue qui est à la base de tout cela.
En même temps, la Tunisie est marquée par diverses spécificités qui sont à la fois des forces et des faiblesses :
- l'hétérogénéité de la langue tunisienne qui est en fait composée d'une addition de plusieurs langues régionales ; cette pluralité est une richesse évidente mais cela n'en facilite pas l'enseignement.
- les migrations internes, notamment l'exode rural, qui fait notamment que Tunis est devenue, depuis déjà de longues décennies, un lieu où les différentes cultures régionales peuvent se rencontrer et où la culture tunisoise se trouve quelque peu diluée ; c'est là encore une chance que cette rencontre mais il faut veiller à protéger ce qui est spécifiquement tunisois. Cela étant dit, les capitales sont souvent condamnées à troquer leur spécificité propre contre une culture issue du mélange de ses différents apports ; je serais bien en peine par exemple de définir une culture spécifiquement parisienne à l'heure où j'écris ces lignes !
- le tiraillement entre le tunisien et l'arabe littéral, qui reflète un écartèlement plus complexe, d'ordre politique, entre l'affirmation de l'Etat-nation tunisien et celle de l'appartenance à une improbable nation arabe ;
- l'emploi d'autres langues, telles que le français, l'anglais, ... qui permettent de remplacer des mots de la langue locale en cas d'oubli ou de méconnaissance... ainsi le vocabulaire local s'appauvrit.
Cela étant dit, je crois qu'une langue vit lorsqu'elle est enseignée, lorsqu'il y a une volonté publique de la faire vivre... pourquoi, lorsqu'on s'intéresse à la langue tunisienne, on doit souvent rechercher des livres ou des études qui datent de l'époque du protectorat français ? Pourquoi, quand on veut un dictionnaire français-tunisien, on doit en acheter un à prix d'or et édité il y a 70 ans ? Heureusement qu'il y a eu par le passé des gens qui aimaient suffisamment le tunisien pour lui consacrer des livres !
Cette situation est paradoxale quand même... c'est triste...
besoin de verifier:)
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