Contraste(s) saisissant(s)... !
D'un côté les vivants, dynamiques, actifs, hyperactifs même, stressés, ... Toute cette fuite en avant pour échapper à la mort... mais la mort n'a pas à nous poursuivre puisque c'est nous qui allons vers elle.
De l'autre les morts qui reposent paisiblement après avoir finalement cédé aux avances de la grande faucheuse.
D'un côté la verticalité de ces tours de Babel, émergeant d'une terre exsangue, par lesquelles l'homme trompe sa peur en se rapprochant du ciel et matérialise sa puissance dérisoire sur d'autres hommes. .
De l'autre côté l'horizontalité morne de ces dernières demeures juxtaposées où la terre se nourrit des cendres de nos aïeux.
D'un côté les bruits qui nous agressent... les mouvement incessants qui font de nous de simples points qui seraient comme menacés par des astéroïdes arrivant de toute part... la pollution qui comprime nos poitrails et fane nos visages.
De l'autre un cadre immuable où seules la verdure et les fleurs sont éphémères, où le chant des oiseaux émerge d'une atmosphère sereine et où la sensation d'un air plus léger se diffuse en nous.
Deux mondes qui s'ignorent... qui se juxtaposent sans se mêler l'un à l'autre. Les vivants ne voient pas le cimetière. Les morts ne parlent plus... mais si on les regarde ils nous parlent et demandent pourquoi nous les ignorons et pourquoi nous les regardons de très haut pour ne pas les voir. Certains leurs répondront que "tout ce qui est près de la terre est mauvais"... mauvais pour notre conscience, il est vrai !
D'un côté les vivants, dynamiques, actifs, hyperactifs même, stressés, ... Toute cette fuite en avant pour échapper à la mort... mais la mort n'a pas à nous poursuivre puisque c'est nous qui allons vers elle.
De l'autre les morts qui reposent paisiblement après avoir finalement cédé aux avances de la grande faucheuse.
D'un côté la verticalité de ces tours de Babel, émergeant d'une terre exsangue, par lesquelles l'homme trompe sa peur en se rapprochant du ciel et matérialise sa puissance dérisoire sur d'autres hommes. .
De l'autre côté l'horizontalité morne de ces dernières demeures juxtaposées où la terre se nourrit des cendres de nos aïeux.
D'un côté les bruits qui nous agressent... les mouvement incessants qui font de nous de simples points qui seraient comme menacés par des astéroïdes arrivant de toute part... la pollution qui comprime nos poitrails et fane nos visages.
De l'autre un cadre immuable où seules la verdure et les fleurs sont éphémères, où le chant des oiseaux émerge d'une atmosphère sereine et où la sensation d'un air plus léger se diffuse en nous.
Deux mondes qui s'ignorent... qui se juxtaposent sans se mêler l'un à l'autre. Les vivants ne voient pas le cimetière. Les morts ne parlent plus... mais si on les regarde ils nous parlent et demandent pourquoi nous les ignorons et pourquoi nous les regardons de très haut pour ne pas les voir. Certains leurs répondront que "tout ce qui est près de la terre est mauvais"... mauvais pour notre conscience, il est vrai !
4 commentaires:
Tiens je n'avais auparavant jamais remarqué qu'il y avait un cimetière près de la défense! C'est vrai que le contraste avec les alentours est flagrant.
Eh oui on ne le remarque pas facilement ! Le cimetière que l'on voit sur la photo est celui de... Neuilly-sur-Seine !
Un nouveau cimetière construit hors de la commune, de l'autre côté de la Seine. L'ancien cimetière de Neuilly, coincé entre l'avenue Charles-de-Gaulle et le bois de Boulogne est fort petit et saturé.
A côté de ce nouveau cimetière il y en a d'ailleurs un autre qui s'étend dans le même environnement urbain, presque surréaliste.
il y'a maintenant un pont de ce côté où on a une vue plongeante sur les cimetières et l'axe de l'arche juste devant...
je pense que les derniers espaces tranquilles dans nos villes ne sont ni temples ni nos panthéons mais bien les tombes...les cimetières qui volent une parcelle de tranquilité à la frénésie de la ville sont devenues de plus en plus rare (au japon, ils ont fini par stocker leurs morts dans des armoires ; urbanité galopante oblige) et c'est pour cela que c'est impressionnant.
@mima : c'est vrai que les cimetières ont des espaces parmi les plus tranquilles ; cependant les grands cimetières parisiens sont très fréquentés. Le Père Lachaise dont j'avais d'ailleurs parlé ici même est un véritable lieu de promenade pour les touristes qui y cherchent les tombes de personnalités ou pour les Parisiens qui le considèrent comme un "simple" parc. Pour moi c'est un peu tout cela y compris un conservatoire d'architecture et d'histoire de l'art à travers les nombreux monuments funéraires. Si l'on prend le cimetière du Montparnasse ou celui de Montmartre, on retrouve, dans une moindre mesure, cette logique avec en plus une proximité sans doute plus grande encore de la ville, de la circulation automobile, ... disons que les cimetières urbains ne valent pas le calme des cimetières plus isolés ! A ce propos, et c'est encore quelque chose dont j'ai parlé ici, je conseille l'église et le cimetière de Charonne, dans le XXe arrondissement de Paris. L'église est souvent déserte, très jolie tant à l'extérieur qu'à l'intérieur où l'on peut trouver un espace propice au recueillement. Quant au cimetière c'est un petit typique du temps où le cimetière paroissial jouxtait l'église ; on risque aussi de ne pas y rencontrer la moindre âme qui vive et c'est très bien ainsi !
C'est certain que les cimetières "volent" quelque chose aux villes et c'est bien d'une certaine façon ; d'un autre côté, l'idée que des cadavres pourris encombre de l'espace, y compris celui d'un espace plus ou moins "vert", ne me satisfait pas non plus. La tombe c'est quand même le dernier acte d'orgueil de l'homme et le pire sans doute sur le mode "mon corps pourri vous encombrera ici éternellement et à la place d'herbes et de fleurs contentez-vous de ma stèle, ma dalle ou mon caveau funéraire" ! Au Japon, ils ont apparemment rendu quasi obligatoire la crémation pour régler le problème de place ; ensuite, soit on disperse les cendres soit on les met dans des colombariums ; dans ce dernier cas, on est toujours dans la logique de l'encombrement même si la place nécessaire est moins importante pour une urne que pour un corps.
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