Mon blog était un peu en sommeil depuis quelques jours puisque je n'étais pas devant un ordinateur... tout juste devant mon téléphone portable, un ersatz d'ordinateur au coût prohibitif, d'autant plus quand on est à l'étranger, et aux capacités techniques nettement plus limitées.
Le contrat moral que je me suis fixé étant néanmoins de livrer un texte par semaine, je m'empresse de remplir un vide par ce que j'espère - un "j'espère" purement rhétorique ! - ne pas être un autre vide.
J'ai pas mal de choses à écrire ces derniers temps que ce soit sur la découverte de nouveaux horizons, certains me conduisant à une part de mes racines génétiques, d'autres me plaçant devant des fondements intimes de ma personnalité, d'autres exauçant des rêves nés il y a déjà plusieurs décennies. Je devrais écrire également sur l'amour, qu'il s'incarne sous la forme d'un lien fusionnel ou d'une amitié, sur le silence et la solitude, sur l'espoir qui renaît, lointain et encore fragile. Je devrais parler de mes émotions, lumineuses ou plus sombres, que génèrent ceux qui m'entourent ; il me faudrait parler encore de cette impression de bonheur qui subsiste même quand il y a doute à certains sujets.
Par quoi commencer ? Où aller d'abord ? Il me faudrait des heures pour presser suffisamment mon coeur et lui faire dégorger tout ce qu'il contient, cette espèce de sensation d'éparpillement à la fois inquiétante et grisante que cause une sorte de bombardement d'événements plus ou moins modestes, de situations diverses vécues ici ou ailleurs.
Jusqu'où ne pas aller ? Jusqu'où ne pas aller encore ? L'enthousiasme ou le dépit nous conduisent souvent à envisager des issues qui sont prématurées, qui sont maladroites, ... J'essaie pour ma part de raisonner la tête froide... pas évident par ce temps d'ailleurs ! Parler de certaines choses quand on les vit, quand on en vit, quand elles nous font défaillir, c'est prendre le risque d'en parler une simple fois et de se retrouver ensuite dénudé, craignant une sorte d'incompréhension chez ceux qui ne voient en nous que des exaltés toujours aussi déconnectés de la Vie, toujours rattrapés par des réalités qui sont pourtant bien connues et laissent peu de place à l'optimisme... Le temps assassin nous ôte parfois, souvent même, ce qu'il nous offre en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Parler de ce qui me donne du souffle, de ce qui me donne des ailes pour parler ensuite du désespoir de leur perte me pose problème, je l'avoue, car je n'aime pas me plaindre. Je ne crois pas en Dieu mais, s'il existe, il m'a clairement confié la mission de soulager les autres et de faire abstraction de tout ce qui peut m'atteindre ; sans doute même qu'Il m'éprouve tant pour me donner finalement de la force et des expériences à mettre au service d'autrui.
Je parle souvent de mes difficultés en décalage dans le temps... à des moments où les pages nouvelles sont déjà tournées, à des moments où mes états d'âme circonstantiels ont déjà été balayés, en un temps où mes expériences bonnes ou mauvaises deviennent en quelque sorte exemplaires de ce que je peux offrir aux autres. J'aurais dû entrer dans les Ordres mais bon il faut avoir la foi pour cela et je n'avais pas l'intention de mentir à ce propos. Alors je continue mon oeuvre de confesseur laïque.
Voilà ce que je voulais écrire ce soir en guise de note hebdomadaire. Certains lecteurs ou certaines lectrices trouveront peut-être cela insignifiant. Pour moi cela ne l'est pas. Je n'aime pas trop parler de ma façon d'écrire car c'est un peu comme si le cuisinier venait nous réciter sa recette pendant que l'on mange ce qu'il a réalisé... mais il faut bien dire que souvent mes textes me font plonger au plus profond de moi, que leur rédaction est un moment intense, émouvant, éprouvant. Il m'arrive souvent de pleurer en écrivant ; c'est le signe que je touche à la forme de vérité que je me suis imposée dans ma vie et notamment dans l'écriture. En écrivant ces quelques lignes, les larmes étaient au rendez-vous, à ce carrefour actuel où je ne sais pas quel chemin est le plus simple, le plus prometteur, le plus doux, ... pour bon nombre de raisons. Je suis serein... un peu perdu mais serein. Sans doute que tout s'éclairera progressivement.
Je terminerai par quelques pensées pour deux personnes... d'abord pour toi, mon frère "muet" que j'aime infiniment depuis près de deux ans ; sache que je mourrai en t'aimant toujours malgré ton silence terrible. Ensuite pour toi, l'Espoir...
Le contrat moral que je me suis fixé étant néanmoins de livrer un texte par semaine, je m'empresse de remplir un vide par ce que j'espère - un "j'espère" purement rhétorique ! - ne pas être un autre vide.
J'ai pas mal de choses à écrire ces derniers temps que ce soit sur la découverte de nouveaux horizons, certains me conduisant à une part de mes racines génétiques, d'autres me plaçant devant des fondements intimes de ma personnalité, d'autres exauçant des rêves nés il y a déjà plusieurs décennies. Je devrais écrire également sur l'amour, qu'il s'incarne sous la forme d'un lien fusionnel ou d'une amitié, sur le silence et la solitude, sur l'espoir qui renaît, lointain et encore fragile. Je devrais parler de mes émotions, lumineuses ou plus sombres, que génèrent ceux qui m'entourent ; il me faudrait parler encore de cette impression de bonheur qui subsiste même quand il y a doute à certains sujets.
Par quoi commencer ? Où aller d'abord ? Il me faudrait des heures pour presser suffisamment mon coeur et lui faire dégorger tout ce qu'il contient, cette espèce de sensation d'éparpillement à la fois inquiétante et grisante que cause une sorte de bombardement d'événements plus ou moins modestes, de situations diverses vécues ici ou ailleurs.
Jusqu'où ne pas aller ? Jusqu'où ne pas aller encore ? L'enthousiasme ou le dépit nous conduisent souvent à envisager des issues qui sont prématurées, qui sont maladroites, ... J'essaie pour ma part de raisonner la tête froide... pas évident par ce temps d'ailleurs ! Parler de certaines choses quand on les vit, quand on en vit, quand elles nous font défaillir, c'est prendre le risque d'en parler une simple fois et de se retrouver ensuite dénudé, craignant une sorte d'incompréhension chez ceux qui ne voient en nous que des exaltés toujours aussi déconnectés de la Vie, toujours rattrapés par des réalités qui sont pourtant bien connues et laissent peu de place à l'optimisme... Le temps assassin nous ôte parfois, souvent même, ce qu'il nous offre en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Parler de ce qui me donne du souffle, de ce qui me donne des ailes pour parler ensuite du désespoir de leur perte me pose problème, je l'avoue, car je n'aime pas me plaindre. Je ne crois pas en Dieu mais, s'il existe, il m'a clairement confié la mission de soulager les autres et de faire abstraction de tout ce qui peut m'atteindre ; sans doute même qu'Il m'éprouve tant pour me donner finalement de la force et des expériences à mettre au service d'autrui.
Je parle souvent de mes difficultés en décalage dans le temps... à des moments où les pages nouvelles sont déjà tournées, à des moments où mes états d'âme circonstantiels ont déjà été balayés, en un temps où mes expériences bonnes ou mauvaises deviennent en quelque sorte exemplaires de ce que je peux offrir aux autres. J'aurais dû entrer dans les Ordres mais bon il faut avoir la foi pour cela et je n'avais pas l'intention de mentir à ce propos. Alors je continue mon oeuvre de confesseur laïque.
Voilà ce que je voulais écrire ce soir en guise de note hebdomadaire. Certains lecteurs ou certaines lectrices trouveront peut-être cela insignifiant. Pour moi cela ne l'est pas. Je n'aime pas trop parler de ma façon d'écrire car c'est un peu comme si le cuisinier venait nous réciter sa recette pendant que l'on mange ce qu'il a réalisé... mais il faut bien dire que souvent mes textes me font plonger au plus profond de moi, que leur rédaction est un moment intense, émouvant, éprouvant. Il m'arrive souvent de pleurer en écrivant ; c'est le signe que je touche à la forme de vérité que je me suis imposée dans ma vie et notamment dans l'écriture. En écrivant ces quelques lignes, les larmes étaient au rendez-vous, à ce carrefour actuel où je ne sais pas quel chemin est le plus simple, le plus prometteur, le plus doux, ... pour bon nombre de raisons. Je suis serein... un peu perdu mais serein. Sans doute que tout s'éclairera progressivement.
Je terminerai par quelques pensées pour deux personnes... d'abord pour toi, mon frère "muet" que j'aime infiniment depuis près de deux ans ; sache que je mourrai en t'aimant toujours malgré ton silence terrible. Ensuite pour toi, l'Espoir...
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