« Mon Cœur »... Deux mots magiques... Qui n'a rêvé de les entendre ?!
Le monde est mal fait... Il y a ceux qui aimeraient les entendre ces mots magiques mais ne les entendent pas... ceux qui les entendent mais font la fine bouche... ceux qui les prononcent sincèrement... ceux pour qui ils ne sont qu'une simple forme d'expression mécanique vidée de signification.
Pour ma part, il m'est arrivé d'entendre ces mots et je n'ai jamais refusé de les recevoir, même quand, à l'évidence, ils relevaient plus d'un usage banalisé que d'une conviction profonde. Eh oui car il faut bien le reconnaître, il est des « environnements », pour parler en terme pudique, où il est de bon ton de s'appeler « Mon Cœur », « (Mon) Chéri/(Ma) Chérie », ... Cela finit par en être parfois écœurant et l'on peut relier ce phénomène à l'emploi tout aussi galvaudé du mot « ami », si noble pourtant mais qui désigne aujourd'hui à peu près tout sauf la véritable amitié.
Au passage, mon souci de dépasser cette forme d'amitié insipide est une de mes motivations pour trouver des mots ou des gestes plus chaleureux et sincères qu'à l'accoutumée; il faut bien essayer de se distinguer, de révéler aux autres la véritable nature de son cœur au milieu d'un océan d'uniformité. Malheureusement nul n'est prophète en son pays et il m'arrive de temps en temps d'avoir des réclamations à propos de ces mots tendres que j'invente ou auquel je m'efforce de donner un supplément d'âme. On me demande ainsi parfois de ne pas les employer pour telle ou telle raison. Parfois cela vire au pathétique :
« Pourquoi me dis-tu MON cher ? CHER suffirait amplement ! » ; « Cela me gêne que tu m'écrives MON COEUR ou MON CHÉRI dans un mail » ; « Je ne suis pas TON COEUR... Je ne suis pas TON ANGE... je ne suis pas TON FRÈRE ! ».
Que dire... ?! Que je me sens bien seul face à de telles réclamations, que l'embarras que suscite parfois mes mots ne me laisse pas indifférent mais que cela me dissuade rarement de me détourner de ce en quoi je crois. Évidemment ce que je dis là pourrait donner l'impression de mots ou de gestes imposés sans souci du bien-être de l'autre... mais ce n'est pas si évident en réalité.
D'abord il y a parfois des arrières-pensées très complexes et notamment une forme de culpabilité. Il est certain que les marques d'affection sont parfois rejetées car elles mettent celui ou celle qui les reçoit face à sa propre incapacité ou à sa propre difficulté à en prodiguer. Il m'est arrivé d'entendre « puisque je ne peux rien faire pour toi, ne fais rien pour moi sinon j'aurai mauvaise conscience. » Il est évidemment difficile de lutter contre de tels arguments !
La réticence face à ces marques d'affection peut aussi être liée à une forme de peur. Il est vrai que nous vivons dans un environnement de plus en plus froid (hormis au niveau du climat !) et donc tout ce qui incarne la chaleur humaine est regardé comme singulier voire même comme suspect. Beaucoup, même s'ils l'acceptent, ne comprennent pas l'affection originale qui anime certaines personnes. Et plutôt que d'essayer de la comprendre, ils essaient parfois de la réprimer, ce qui est la solution de facilité mais évidemment pas la meilleure.
Cette réticence est double quand les marques d'affection sont le fait d'un homme. Je rappellerais simplement ce qu'avait dit de moi une lectrice de ce blog il y a deux ans : « tu allies la force d'un homme à la sensibilité d'une femme ». C'était un compliment sincère mais on voit bien la problématique qui s'en dégage, cette supposée dichotomie des caractères de l'homme et de la femme. Dans cette logique, l'homme n'a pas à exprimer son affection et à en recevoir. Le cas échéant c'est un aveu de sa faiblesse !
Qu'on le veuille ou non, nous sommes forcément marqués par ces règles non écrites mais profondément ancrées dans les usages sociaux. Les marques d'affection peuvent être repoussées parce que celui qui les reçoit ne se sent pas la possibilité de les recevoir, notamment du fait qu'il est un homme et que c'est un homme qui les lui adresse. Cela me fait penser à cette situation où l'on serre quelqu'un dans ses bras et où l'on sent que l'autre a les bras qui pendent ou qui font des sortes de petites tapes gênées qui semblent vouloir dire « mon Dieu, cesse-cela ; je suis en train de perdre ma virilité »...
Pour ma part, je suis pour une vision résolument ambitieuse et volontaire dans le domaine des sentiments humains et je me soucie guère des jugements négatifs qui pourraient me frapper ; j'en ai déjà suffisamment entendu pour me dire qu'il faut essayer de faire ce en quoi l'on croit sans se soucier trop des jugements bêtes et méchants. Les mots et les gestes sont donc au rendez-vous et je ne me renierai pas.
Ces mots et ces gestes j'ai été longtemps incapables de les prodiguer et le jour où j'ai pu le faire, je me suis senti enfin libéré. Je dois cette liberté à quelques personnes qui m'ont offert eux-mêmes ponctuellement ces attentions rares ; ils ont été pour moi comme une révélation de cette tendresse inlassable et singulière que j'avais au plus profond de moi. Le paradoxe c'est que certaines de ces personnes qui m'ont incité à me libérer ont parfois été de ceux qui ensuite me reprochaient certaines de mes attentions ! C'est souvent ainsi d'ailleurs. Comme l'on dit, il n'y a pas de fumée sans feu ; ceux qui reçoivent des mots ou gestes qu'ils pourraient un jour trouver gênants sont ceux qui un jour précédent ont ouvert la porte à cela par leurs propres mots ou gestes. Pour ma part, je m'efforce d'être d'humeur invariable, et d'adopter un comportement cohérent.
Aussi face à ces difficultés, j'ai toujours agi avec une certaine fermeté, la fermeté de la sagesse qui ne succombe pas aux pressions irréfléchies mais cherche à les tempérer. On ne peut pas obliger quelqu'un à revenir en arrière surtout quand on a favorisé ce qu'il est devenu. En outre, si on salue en moi l'un des amis les plus attentionnés qui soient, on ne peut pas en parallèle me demander de renoncer à ce qui manifeste précisément cette attention ; ce serait me priver en définitive de mes moyens d'expression ; ce serait me priver de mon âme. L'essentiel est bien de recevoir avec bonheur toute marque d'attention en sachant quelle est sa valeur profonde plutôt que de discuter de la forme qu'elle prend. Souvent donc en guise de récompense pour mon attention sincère je n'ai droit qu'à ce genre de réflexion sur ma façon de m'exprimer ; quel bonheur !
Certains de mes mots ou gestes ont pu créer des malentendus auprès de tiers. Il est vrai que tout geste ou toute parole peut être mal interprété par un tiers car l'humain a souvent en lui ce goût pervers pour donner une signification tordue aux choses les plus simples, belles et pures. L'humain ne peut s'empêcher de passer son regard par dessus notre épaule pour s'enquérir des détails de notre vie ; certains n'hésitent pas à aller jusqu'à violer notre intimité, notamment en prenant connaissance de correspondances intimes qu'ils ne comprennent pas mais qui peuvent les rendre totalement hystériques ; j'ai quelques exemples très précis en tête. Plutôt que de voir le bien ils verront le mal, plutôt que de voir le simple ils verront le compliqué, ... Comment réagir face à de telles réactions ? Eh bien il faut vivre librement sans se soumettre aux jugements ignorants ; il faut lutter sans transiger contre la bêtise humaine, la curiosité malsaine et la jalousie de ceux qui nous entourent !
Mes mots ou mes gestes sont l'Amour... s'ils sont mal compris par des tierces personnes, pourquoi se tourner vers moi pour me demander des comptes ? Pourquoi vouloir opposer la bêtise à l'amour ? On est en plein paradoxe car, sous prétexte que l'on n'a pas le courage de s'attaquer à la bêtise, on préfère rogner sa propre liberté et renoncer aux attentions les plus tendres qui soient. Il faut au contraire savoir défendre les principes les plus nobles si l'on veut contribuer à embellir notre univers.
Mes amis les plus proches sont mes frères ; je les aime, je les chéris. C'est tout !
On m'a souvent demandé le pourquoi de ces mots... parfois même ces demandes prennent l'allure de véritables mises en accusation et je suis alors en quelque sorte sommé de me justifier. Triste monde où nous vivons...
« Mon frère » c'est certainement le désir de composer ma propre famille et notamment de me donner le frère que je n'ai pas eu... reconnaître en l'autre son égal, celui avec qui l'on voudrait pouvoir tout partager.
« Mon Cœur » est une façon de dire à une personne combien elle compte pour moi, au point d'être comme une partie de moi. Chaque parcelle de mon cœur est habitée par un être cher, témoin et acteur de ma vie tout comme l'est effectivement notre propre coeur. « Mon Cœur » c'est une façon de célébrer l'unisson qui devrait exister entre deux êtres reliés par une forme d'affection.
« Mon Ange » représente le bienfait de l'Autre à mon égard, cette sorte de bonheur qu'il contribue à m'offrir. L'Ange est aussi cet être singulier, tout comme moi, celui qui n'est pas tout à fait de ce monde, qui a un regard original sur la vie.
« Je t'aime »... ce que l'on doit dire à ses amis... car il n'existe pas d'autre verbe pour cela... la solution de facilité consiste évidemment à ne rien dire, ce qui se traduit d'ailleurs assez souvent par l'inaction. Un verbe, ce verbe, marque d'engagement, est le signe de ma volonté d'action.
Tous ces mots n'ont au fond rien d'absolument original et subversif ; j'ai eu la chance de pouvoir les entendre, rarement il est vrai, avant de pouvoir les offrir si naturellement aux gens que j'aime.
Je dédie cette note à l'un de mes amis les plus chers. Je l'aime très fort ; il fait mon bonheur quand je parle avec lui. Il est comme une étoile qui brillerait mille fois plus que les autres. Je lui dis des mots tendres ; il ne les comprend pas. Adieu alors... même au lointain, tu seras plus que jamais dans mon coeur pur mais brisé... Mieux vaut l'exil au reniement... je me tournerai vers l'horizon, vers toi, et je dirai tout haut ce que tu ne veux pas entendre... le souffle de mes mots doux parviendra peut-être un jour jusqu'à ton rivage apaisé.
Le monde est mal fait... Il y a ceux qui aimeraient les entendre ces mots magiques mais ne les entendent pas... ceux qui les entendent mais font la fine bouche... ceux qui les prononcent sincèrement... ceux pour qui ils ne sont qu'une simple forme d'expression mécanique vidée de signification.
Pour ma part, il m'est arrivé d'entendre ces mots et je n'ai jamais refusé de les recevoir, même quand, à l'évidence, ils relevaient plus d'un usage banalisé que d'une conviction profonde. Eh oui car il faut bien le reconnaître, il est des « environnements », pour parler en terme pudique, où il est de bon ton de s'appeler « Mon Cœur », « (Mon) Chéri/(Ma) Chérie », ... Cela finit par en être parfois écœurant et l'on peut relier ce phénomène à l'emploi tout aussi galvaudé du mot « ami », si noble pourtant mais qui désigne aujourd'hui à peu près tout sauf la véritable amitié.
Au passage, mon souci de dépasser cette forme d'amitié insipide est une de mes motivations pour trouver des mots ou des gestes plus chaleureux et sincères qu'à l'accoutumée; il faut bien essayer de se distinguer, de révéler aux autres la véritable nature de son cœur au milieu d'un océan d'uniformité. Malheureusement nul n'est prophète en son pays et il m'arrive de temps en temps d'avoir des réclamations à propos de ces mots tendres que j'invente ou auquel je m'efforce de donner un supplément d'âme. On me demande ainsi parfois de ne pas les employer pour telle ou telle raison. Parfois cela vire au pathétique :
« Pourquoi me dis-tu MON cher ? CHER suffirait amplement ! » ; « Cela me gêne que tu m'écrives MON COEUR ou MON CHÉRI dans un mail » ; « Je ne suis pas TON COEUR... Je ne suis pas TON ANGE... je ne suis pas TON FRÈRE ! ».
Que dire... ?! Que je me sens bien seul face à de telles réclamations, que l'embarras que suscite parfois mes mots ne me laisse pas indifférent mais que cela me dissuade rarement de me détourner de ce en quoi je crois. Évidemment ce que je dis là pourrait donner l'impression de mots ou de gestes imposés sans souci du bien-être de l'autre... mais ce n'est pas si évident en réalité.
D'abord il y a parfois des arrières-pensées très complexes et notamment une forme de culpabilité. Il est certain que les marques d'affection sont parfois rejetées car elles mettent celui ou celle qui les reçoit face à sa propre incapacité ou à sa propre difficulté à en prodiguer. Il m'est arrivé d'entendre « puisque je ne peux rien faire pour toi, ne fais rien pour moi sinon j'aurai mauvaise conscience. » Il est évidemment difficile de lutter contre de tels arguments !
La réticence face à ces marques d'affection peut aussi être liée à une forme de peur. Il est vrai que nous vivons dans un environnement de plus en plus froid (hormis au niveau du climat !) et donc tout ce qui incarne la chaleur humaine est regardé comme singulier voire même comme suspect. Beaucoup, même s'ils l'acceptent, ne comprennent pas l'affection originale qui anime certaines personnes. Et plutôt que d'essayer de la comprendre, ils essaient parfois de la réprimer, ce qui est la solution de facilité mais évidemment pas la meilleure.
Cette réticence est double quand les marques d'affection sont le fait d'un homme. Je rappellerais simplement ce qu'avait dit de moi une lectrice de ce blog il y a deux ans : « tu allies la force d'un homme à la sensibilité d'une femme ». C'était un compliment sincère mais on voit bien la problématique qui s'en dégage, cette supposée dichotomie des caractères de l'homme et de la femme. Dans cette logique, l'homme n'a pas à exprimer son affection et à en recevoir. Le cas échéant c'est un aveu de sa faiblesse !
Qu'on le veuille ou non, nous sommes forcément marqués par ces règles non écrites mais profondément ancrées dans les usages sociaux. Les marques d'affection peuvent être repoussées parce que celui qui les reçoit ne se sent pas la possibilité de les recevoir, notamment du fait qu'il est un homme et que c'est un homme qui les lui adresse. Cela me fait penser à cette situation où l'on serre quelqu'un dans ses bras et où l'on sent que l'autre a les bras qui pendent ou qui font des sortes de petites tapes gênées qui semblent vouloir dire « mon Dieu, cesse-cela ; je suis en train de perdre ma virilité »...
Pour ma part, je suis pour une vision résolument ambitieuse et volontaire dans le domaine des sentiments humains et je me soucie guère des jugements négatifs qui pourraient me frapper ; j'en ai déjà suffisamment entendu pour me dire qu'il faut essayer de faire ce en quoi l'on croit sans se soucier trop des jugements bêtes et méchants. Les mots et les gestes sont donc au rendez-vous et je ne me renierai pas.
Ces mots et ces gestes j'ai été longtemps incapables de les prodiguer et le jour où j'ai pu le faire, je me suis senti enfin libéré. Je dois cette liberté à quelques personnes qui m'ont offert eux-mêmes ponctuellement ces attentions rares ; ils ont été pour moi comme une révélation de cette tendresse inlassable et singulière que j'avais au plus profond de moi. Le paradoxe c'est que certaines de ces personnes qui m'ont incité à me libérer ont parfois été de ceux qui ensuite me reprochaient certaines de mes attentions ! C'est souvent ainsi d'ailleurs. Comme l'on dit, il n'y a pas de fumée sans feu ; ceux qui reçoivent des mots ou gestes qu'ils pourraient un jour trouver gênants sont ceux qui un jour précédent ont ouvert la porte à cela par leurs propres mots ou gestes. Pour ma part, je m'efforce d'être d'humeur invariable, et d'adopter un comportement cohérent.
Aussi face à ces difficultés, j'ai toujours agi avec une certaine fermeté, la fermeté de la sagesse qui ne succombe pas aux pressions irréfléchies mais cherche à les tempérer. On ne peut pas obliger quelqu'un à revenir en arrière surtout quand on a favorisé ce qu'il est devenu. En outre, si on salue en moi l'un des amis les plus attentionnés qui soient, on ne peut pas en parallèle me demander de renoncer à ce qui manifeste précisément cette attention ; ce serait me priver en définitive de mes moyens d'expression ; ce serait me priver de mon âme. L'essentiel est bien de recevoir avec bonheur toute marque d'attention en sachant quelle est sa valeur profonde plutôt que de discuter de la forme qu'elle prend. Souvent donc en guise de récompense pour mon attention sincère je n'ai droit qu'à ce genre de réflexion sur ma façon de m'exprimer ; quel bonheur !
Certains de mes mots ou gestes ont pu créer des malentendus auprès de tiers. Il est vrai que tout geste ou toute parole peut être mal interprété par un tiers car l'humain a souvent en lui ce goût pervers pour donner une signification tordue aux choses les plus simples, belles et pures. L'humain ne peut s'empêcher de passer son regard par dessus notre épaule pour s'enquérir des détails de notre vie ; certains n'hésitent pas à aller jusqu'à violer notre intimité, notamment en prenant connaissance de correspondances intimes qu'ils ne comprennent pas mais qui peuvent les rendre totalement hystériques ; j'ai quelques exemples très précis en tête. Plutôt que de voir le bien ils verront le mal, plutôt que de voir le simple ils verront le compliqué, ... Comment réagir face à de telles réactions ? Eh bien il faut vivre librement sans se soumettre aux jugements ignorants ; il faut lutter sans transiger contre la bêtise humaine, la curiosité malsaine et la jalousie de ceux qui nous entourent !
Mes mots ou mes gestes sont l'Amour... s'ils sont mal compris par des tierces personnes, pourquoi se tourner vers moi pour me demander des comptes ? Pourquoi vouloir opposer la bêtise à l'amour ? On est en plein paradoxe car, sous prétexte que l'on n'a pas le courage de s'attaquer à la bêtise, on préfère rogner sa propre liberté et renoncer aux attentions les plus tendres qui soient. Il faut au contraire savoir défendre les principes les plus nobles si l'on veut contribuer à embellir notre univers.
Mes amis les plus proches sont mes frères ; je les aime, je les chéris. C'est tout !
On m'a souvent demandé le pourquoi de ces mots... parfois même ces demandes prennent l'allure de véritables mises en accusation et je suis alors en quelque sorte sommé de me justifier. Triste monde où nous vivons...
« Mon frère » c'est certainement le désir de composer ma propre famille et notamment de me donner le frère que je n'ai pas eu... reconnaître en l'autre son égal, celui avec qui l'on voudrait pouvoir tout partager.
« Mon Cœur » est une façon de dire à une personne combien elle compte pour moi, au point d'être comme une partie de moi. Chaque parcelle de mon cœur est habitée par un être cher, témoin et acteur de ma vie tout comme l'est effectivement notre propre coeur. « Mon Cœur » c'est une façon de célébrer l'unisson qui devrait exister entre deux êtres reliés par une forme d'affection.
« Mon Ange » représente le bienfait de l'Autre à mon égard, cette sorte de bonheur qu'il contribue à m'offrir. L'Ange est aussi cet être singulier, tout comme moi, celui qui n'est pas tout à fait de ce monde, qui a un regard original sur la vie.
« Je t'aime »... ce que l'on doit dire à ses amis... car il n'existe pas d'autre verbe pour cela... la solution de facilité consiste évidemment à ne rien dire, ce qui se traduit d'ailleurs assez souvent par l'inaction. Un verbe, ce verbe, marque d'engagement, est le signe de ma volonté d'action.
Tous ces mots n'ont au fond rien d'absolument original et subversif ; j'ai eu la chance de pouvoir les entendre, rarement il est vrai, avant de pouvoir les offrir si naturellement aux gens que j'aime.
Je dédie cette note à l'un de mes amis les plus chers. Je l'aime très fort ; il fait mon bonheur quand je parle avec lui. Il est comme une étoile qui brillerait mille fois plus que les autres. Je lui dis des mots tendres ; il ne les comprend pas. Adieu alors... même au lointain, tu seras plus que jamais dans mon coeur pur mais brisé... Mieux vaut l'exil au reniement... je me tournerai vers l'horizon, vers toi, et je dirai tout haut ce que tu ne veux pas entendre... le souffle de mes mots doux parviendra peut-être un jour jusqu'à ton rivage apaisé.
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